C’est le titre d’une de mes présentations. On parle régulièrement de biodiversité par les temps qui courent. En parler est une chose. La comprendre et planifier son intégration demande de la vision et différentes étapes à franchir.
Je pourrais me contenter de dire qu’avec ce qu’on a déjà d’indigènes sur la ferme, ce n’est pas la biodiversité qui manque. Surtout quand on pense qu’un sol en lui-même est un des plus grands réservoirs de biodiversité. Pourquoi en ajouter et devoir ajouter aussi du travail additionnel, voire même un certain investissement en temps d’implantation et d’entretien?
C’est large la biodiversité si on inclut les différentes cultures, les différentes espèces de végétaux installées sur nos couverts végétaux et nos intercalaires. Au fur et à mesure qu’on ajoute des haies brise-vent, des arbres et arbustes, notre biodiversité s’élargit et attire les oiseaux et les insectes. Alors pourquoi ne pas ajouter un volet cafétéria pour pollinisateurs et oiseaux?
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Difficile de mesurer si c’est rentable. Par contre, la rentabilité ne se mesure pas toujours en signe de $. Mais quand on observe la présence en plus grand nombre d’espèces différentes, on sait qu’on a fait la bonne chose. Et qui sait si plus tard, on pourra avoir une idée concrète de la valeur d’une biodiversité dynamique.
En attendant, on observe et on aménage une biodiversité élargie tout autour de nos hectares en production. Ma paie se résume aux chants des oiseaux et des bzzz des insectes qui butinent nos champs, en plus des nombreux commentaires de citoyens reconnaissant envers nos divers aménagements qui n’hésitent pas à prendre des photos au champ. Peut-être que c’est eux qui vont convaincre nos élus municipaux de s’impliquer un peu plus financièrement en soutenant les bénéfices environnementaux qui profitent à tous nos citoyens.
L’achat local, c’est un peu ça. Des agriculteurs d’ici qui nourrissent les gens d’ici avec des bénéfices environnementaux de haut niveau qui répondent aux valeurs des gens d’ici. Profession agriculteur.