Dernièrement, alors que je circulais à vélo, j’ai ressenti un certain malaise quand j’ai réalisé qu’un beau boisé de pins matures était carrément disparu. Complètement détruit.
J’avais remarqué qu’on y avait fait un peu d’élagage dans les dernières années et je me disais: ils vont aménager un parc. C’est tellement beau! Lors des journées de canicule, c’est toujours un bel endroit pour se rafraîchir, tellement le différentiel de température est grand. Juste à côté de la piste cyclable en plus. Ils vont sûrement s’organiser pour garder ce joyau. Et bien non!
Euh, me semble que ça ne fait pas longtemps qu’on est sorti de la COP15! Qu’est-ce qu’on a fait de nos beaux discours? On s’est fait aller les babines, mais où sont les traces de bottines? Je me questionne. Si on continue à ce rythme, ils seront où nos 30% d’espaces verts? Oui, mais Paul, c’est zoné commercial maintenant! Pis? Parce que c’est zoné commercial, il n’y a pas moyen d’aménager des îlots pour filtrer l’air? Baisser la température? Garder une certaine beauté? Est-ce qu’une zone commerciale ou industrielle devrait être seulement de béton et de poussière? De même qu’en zone agricole?
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Combien de fois certains « promoteux » se permettent de juger qu’une certaine zone en campagne pourrait être « dézonée » parce que de toute façon les agriculteurs ne la cultivent pas. Selon un article que j’ai lu, il y aurait plus de 200 municipalités en demande d’adoucissement par rapport au zonage agricole qui freine supposément le développement. Encore une chance! Ça fait déjà assez mal au cœur quand on s’approche d’une zone urbaine et qu’on constate les belles terres qui se bétonnent une à la suite de l’autre, c’en est décourageant!
Et pour ce qui est des zones agricoles, excusez-moi, mais ce n’est pas parce qu’une terre n’est pas en culture traditionnelle qu’elle n’a pas une vocation agricole avec tous les avantages et autres productions qui peuvent s’y créer. Donc on doit penser biodiversité, repenser stratégiquement nos façons d’aménager tout en s’assurant que nos bottines suivront nos babines en laissant des traces qui profiteront aux générations futures.
Dire que la Ville de Québec qui veut interdire le fameux glyphosate sur son territoire en prétendant qu’il détruit la biodiversité… Pouvez-vous SVP vous regarder dans le miroir et arrêter de jeter le blâme sur les agriculteurs en vous en lavant les mains. À ce jeu-là, je pourrais exiger d’interdire l’utilisation des scies à chaînes sur les territoires urbains, parce que selon moi ça détruit grandement la biodiversité.
Si vous avez besoin d’exemples d’agriculteurs qui pensent biodiversité et qui agissent, vous êtes cordialement invités à vous joindre à nous le 4 juillet prochain. Vous pourrez ainsi voir les efforts réalisés sur le terrain. Cliquez ici pour les détails.
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