Déjà 40 ans que mon père n’est plus là. Dire que je le trouvais vieux du haut de mes 12 ans. Et maintenant, j’ai presque 10 ans de plus que lui! Je réalise que c’est beaucoup trop tôt pour partir. Des projets inachevés, des enfants qu’il n’a pas eu la chance de voir grandir. De mon côté, je constate la chance que j’ai d’être là pour eux.
Maintenant qu’ils ont quitté la maison, on prend le temps de se gâter un peu plus et de réaliser nos objectifs personnels pendant qu’on est bien en forme. Je sens un certain sentiment d’urgence de réaliser de nouveaux objectifs quand je constate qu’il me reste + ou – 15 ans professionnellement. J’aime autant ma profession, sinon plus, qu’à mes débuts. Je ne me vois pas lever le pied et me contenter de suivre la parade. J’aime essayer, innover et toujours pousser les limites de nos performances.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
2016 fut tellement exceptionnelle que je ne peux me contenter de lui donner tout le mérite. Avec l’expérience acquise au fil des saisons, je veux tout faire en mon possible pour en connaître d’aussi bonnes et même de meilleures parce que je sais que je peux faire encore mieux. Je réalise que même si je ne suis pas prêt à tout lâcher, je dois me préparer pour réussir un bon transfert de ferme tout en me préparant à devenir un bon grand-père. En fait, je peux évoluer sur les deux tableaux en même temps parce qu’au fond, je serai toujours agriculteur dans l’âme et je garderai en moi le désir de laisser à mes successeurs la chance de s’occuper de la terre qui m’a vue grandir.