Un peu comme tout le monde, je me retrouve dans la période des décisions face aux semences, tout en prenant soin d’interpréter les résultats de nos essais aux champs. Je réalise de plus en plus qu’il faut établir certains objectifs si on veut s’assurer de faire les bons choix par rapport à notre système de culture.
On entend régulièrement le dicton qui suppose que les variétés ne durent pas longtemps dans le système commercial. Pourtant, depuis le temps qu’on fait des parcelles d’essais, on remarque que certains hybrides tiennent le temps et durent tellement longtemps que les compagnies les intègrent encore dans leurs parcelles d’évaluation en espérant un jour en trouver un qui pourra le surpasser.
Le genre d’hybride ou de semence qui se comporte régulièrement dans les hauts de classement au fil du temps, mais qui se trouve rarement premier. Pas d’explosion, mais toujours au poste avec d’excellents rendements années après année. Il m’arrive même de penser que certains hybrides finissent par disparaître à cause de nos choix de semences nouvelles, comme des succès assurés, alors qu’on a déjà le bon choix sous la main.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Attention, je ne suis pas en train de dire que les nouveaux hybrides ne sont pas performants, mais plutôt que ce n’est pas parce que c’est nouveau, que c’est automatiquement meilleur que ce qu’on a déjà. J’en arrive à la conclusion qu’un hybride ou une semence qui dure seulement trois ans est une semence qui, justement, n’a pas répondu aux promesses. Soit par son manque d’uniformité au fil des années ou simplement parce qu’elle était facile à remplacer.
Je me concentre à choisir des semences que je considère comme (un bon cheval), toujours là et capable de traverser les bonnes comme les moins bonnes saisons. On cherche une semence qui a une croissance vigoureuse en semis direct avec un bonne qualité de feuillage, résistante aux maladies et qui est le plus efficace possible face à l’utilisation de l’azote.
Bien sûr, on essaie de nouvelles semences. Mais surtout en parcelle pour la première année, question de voir ce quelles ont dans le ventre dans notre système de culture. On finit par trouver la perle rare à travers plusieurs autres variétés qu’on élimine. Avec la météo qui varie de plus en plus, il est encore plus important de trouver les semences les plus résilientes possibles. S’agit de s’organiser pour trouver celle qui va bien chez nous. Profession agriculteur.