Vendredi matin. On est passé tout près d’un gel au sol avec un minimum de 1,8 °Celsius.
Il vente et c’est froid. Du bout du champ, on voit bien les rangs et ça semble beau. Malgré l’horaire chargé de la journée, je prends le temps d’aller voir de plus près.
Je prends le large en zigzaguant aux travers des champs. Cette fois-ci, je pars avec mon téléphone, seulement question de m’obliger d’y inscrire mes notes.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Je me réjouis quand ça semble beau, mais je cherche surtout les erreurs, les mauvaises décisions qu’on aurait pu prendre. Si j’entrevois une possible comparaison à valider, je plante un drapeau et note les coordonnées. Plus tard, j’en discuterai avec mon agronome de champs. On pourra ainsi planifier un protocole de suivi avec idéalement une pesée à la récolte pour chiffrer.
J’observe et je note les stades de cultures, l’effet des brûlages des mauvaises herbes. Je porte une grande attention à ce qui est en-dessous : les fils blancs, la profondeur des racines, leur forme et leur couleur. Y a-t-il présence de lissage, croûtage, vers de terre?
Oups, il est déjà 12 h 30! Déjà trois heures que je zigzag. Résumé : seigle épié, du blé d’hiver qui va plus vite que moi, pois verts qui ont grandement apprécié les derniers 30 mm de pluie. Blé d’hiver volontaire dans un blé de printemps, un rond de phragmite délinquant et un mauvais croisement d’épandage de fertilisant dans le blé.
Beaucoup de travail en vue!