Météo sur « snooze »

Notre belle pluie qu’on attendait avec impatience est tombée en sourdine

Publié: 15 juin 2021

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Sept millimètres de pluie. Assez pour noircir le sol, sortir les mauvaises herbes, donner un répit aux haricots et laisser la chance au vers de terre de sortir dehors.

Quand le réveille-matin sonne trop tôt à notre goût il arrive qu’on le mette en mode snooze . Un petit bonus sommeil avant qu’il revienne à la charge. Suffit d’une autre petite tape et l’affaire est réglée pour un 15 minutes additionnel. Ouin…notre belle pluie qu’on attendait avec impatience est tombée en sourdine sans tapage, sans grande quantité non plus. Au moins, il en est tombée un peu, mais pas assez.

J’ai encore le sentiment qu’on peut espérer une autre séquence pour enfin réveiller nos champs. Jusqu’à date ils sont plutôt en mode sommeil léger. Ça respire, c’est vivant, mais ça dort au gaz en attendant le prochain « wake up call ». Au moins on a eu une vraie journée de pluie. Du temps couvert pendant 24 heures, me semble que ça fait longtemps qu’on n’a pas vécu ça. Il manquait seulement une bonne douche pour bien humecter le sol. 7,2 mm a suffi pour noircir la surface, permettre au vers de terre de sortir le nez dehors sans rôtir au gros soleil et faire travailler nos herbicides.

Quand je discute sur le perron de l’église moderne (média sociaux) c’est fou les différences de précipitations d’une région à l’autre, voire d’un rang à l’autre. C’est à se demander si dame Météo a des préférés. Nouveau phénomène ou c’est parce qu’on a les équipements d’évaluation des précipitations chacun chez nous? J’ai plutôt tendance à croire que ce sont nos nouveaux défis avec la météo 5.0. Une météo plus imprévisible, plus impulsive, émotive avec de grand haut et de grand bas.

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Pas le temps de peser sur snooze pour gagner du temps et m’en plaindre. Un bon coup de pied aux fesses… je me lève d’un trait, je me retrousse les manches et je trouve des façons de mieux gérer nos champs pour réussir nos récoltes dans ce nouveau contexte de changement. Sinon, je serai en retard. Profession agriculteur.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.