J’avais pourtant fait un petit tour de reconnaissance, question de voir si les dernières pluies s’étaient bien évacuées. Une fois arrivé au champ avec l’arroseuse, j’aperçus un secteur où le maïs avait les feuilles du bas oranges et vertes pâles.
Plus j’avance, plus ça semble se compliquer. Bizarre. Je prends le temps de marcher un peu autour et je détecte facilement des zones vraiment plus molles. En jetant un coup d’œil à la sortie de drain, je vois que ça coule de plus ou moins 2 cm. Soit que je suis trop pressé, ou c’est l’eau qui ne sort pas assez vite. J’imagine si c’était une récolte de pois… ils seraient déjà K.-O.!
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Nos champs changent
Il suffit de partir cinq jours de la ferme en pleine canicule pour réaliser à notre retour que les champs ont énormément progressé.
Pourquoi seulement cette zone?
Coup d’œil sur le plan de drainage.
On sort la pelle hydraulique. Une vraie chasse au trésor pour trouver le premier drain puisque sur le plan on l’indique à plus ou moins 30 mètres, mais en réalité, il est 15 mètres plus loin.
Finalement, on le trouve. Juste à piquer le tuyau avec la sonde, l’eau gicle vers le haut en remplissant le trou. « Houston, on a un problème! ». Sort les bottes-culottes. On appelle ça, jouer dans la boue! En même temps, on est satisfait d’avoir trouvé le problème: le collecteur est tout simplement obstrué par des racines.
Le volume d’eau qui attendait de sortir par le tuyau de 15 cm est impressionnant. De 10 h 00 à 16 h 00, l’eau sortait encore à pleine capacité.
5 heures d’ouvrage pour sauver 12 ha de maïs.
On dit souvent que nos terres sont drainées comme si c’était un gage de réussite automatique. En fait, ce n’est qu’un début. Encore faut-il qu’on s’assure que cette quincaillerie fonctionne parfaitement.