Dès qu’on sort une récolte du champ, on se pose ou on se fait poser la question : qu’est-ce que tu sèmes après? Il y a plusieurs réponses et combinaisons possibles. Avant d’y répondre, je me demande surtout pourquoi je décide d’implanter un couvert. Bien sûr pour occuper le sol en surface et favoriser l’exploration en profondeur des racines. Ça dépend aussi de notre système de culture et des cultures à venir dans notre rotation. Si on a des amendements organiques disponibles, on va s’assurer d’intégrer des plantes qui bouffent de l’azote pour bien la garder dans le sol. Sinon, on intègre des légumineuses qui, elles, s’occuperont de capter l’azote de l’air pour la rende disponible pour la culture suivante. Plus la culture sort du champ tôt, plus on se permet d’investir sur un couvert complexe et plus on avance en fin de saison, on se contente d’installer des plantes qui couvrent rapidement le sol à moindre coût. On ne détruit pas notre couvert à l’automne. On doit donc sélectionner certaines plantes qui continueront de croître le plus tard possible en fin de saison.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
On aime bien installer dans notre mélange une plante qui pourra redémarrer tôt le printemps suivant. Ça nous assure une plus grande période de couverture vivante sur notre sol. Donc on intègre souvent du blé hiver au travers de nos pois 4010 et des radis huileux tout en ajoutant nos restants de semences de toute sorte dans le mélange. On évite les plantes qui peuvent nous donner des semences difficiles à éliminer par la suite. On ne souhaite pas retrouver des repousses de sarrasin ou de seigle dans des champs de semence. Aujourd’hui, pendant que je récolte le blé d’hiver, je ne me pose même pas la question. Notre couvert est déjà installé et assez bien implanté. Un beau mélange de trèfle semé en VTT très tôt au printemps. J’aime bien l’idée de garder ça simple, c’est souvent ce qui est le plus efficace!