Ça fait trois jours qu’on marche dans le champ à deux hommes pour arracher les radis sauvages en plus des plants de blé volontaire. Il fait chaud et on se demande si on ne travaille pas pour rien.
Après un tour de récolteuse, on évalue des rendements au pif. Peut-être 7,5 t/ha. Wow! J’espérais 5-6 t/ha, selon mes observations. Cette fois-ci, je n’aurai pas été trop optimiste. Si ça peut tenir sur la moyenne, je serais comblé. J’y rêve dans ma tête, mais je ne m’excite pas trop. Ça m’est arrivé tellement souvent de capoter et dégonfler ma balloune quand on compile les vrais résultats avec pesées à l’appui.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
La récolte avance et le rendement se confirme. J’ai beau regarder le champ, faire des comptes, mais le rendement dans la récolteuse est exceptionnel. Il me semble en avoir déjà vu d’aussi beaux sans avoir le rendement final espéré. Les récolteuses attendent les camions, c’est bon signe. 50 % du champ et on parle de rendement de 9,5 t/ha. Hey là, on s’excite. Enfin, on est sur le point de battre notre record à la ferme. Ma conjointe qui se moque de moi en me disant : « je te l’avais dit qu’ils seraient beaux tes pois! ».
On est content, soulagé et surtout bien fier d’avoir réussi à battre notre record à la ferme. Une bonne leçon d’humilité quand je pense qu’il y a un 10e de jour, j’étais un peu pessimiste. Je retiens que je dois toujours regarder en avant, le pied dans le fond, tout mettre en place pour m’assurer d’atteindre l’optimum de la récolte et Dame Nature aura toute la place pour me surprendre.