Depuis le 2 avril qu’on est en mode semis. Nous sommes rendus le 11 octobre et on peut enfin dire que les semis achèvent. Ils achèvent parce que la fenêtre de potentiel de croissance disparaît à vue d’œil. Probablement que dans une dizaine d’année, nos semis pourront se terminer en début novembre. C’est à suivre.
J’ai reçu des visiteurs cet automne qui mentionnaient justement comment ils étaient surpris de la verdeur de pratiquement l’ensemble de nos champs. Tout un contraste avec l’époque où on semait du 25 avril au 10 juin. Aujourd’hui, c’est tout autre chose. L’objectif : après chaque récolte vient un semis. Semis d’une possible deuxième récolte ou semis pour regarnir le garde-manger de nos microorganismes et de notre sol.

En fait, notre système de culture décale nos périodes de pointes intenses qui se retrouvent plutôt entre le 15 juillet et le 1er octobre. Opérer un chantier de récolte tout en maintenant un deuxième chantier de semis en même temps en y ajoutant les travaux réguliers, ça prend du jus. On ne fait pas ces opérations en double tous les jours, mais le fait de garder et de planifier le travail de toutes ces opérations demandent une excellente organisation.
Et si on ajoute un peu trop d’extra (essai ici, un autre genre d’essai plus loin), il vient un moment où la cour est pleine ou notre réserve de temps est vide. Ce n’est pas pour rien qu’on sent que nos vacances approchent! Non pas parce que l’ensemble de nos travaux seront finis, mais bien parce qu’enfin on pourra se contenter de récolter et de laisser les microorganismes s’occuper de la préparation du sol pour 2023. Quand même bizarre que notre période de récolte de maïs soit devenue une période relaxe, alors qu’avant c’était le « rush infernal » qui se terminait tard en novembre. Profession agriculteur.
