IPAD non je n’ai pas oublié le i. C’est bien une conférence de presse pour l’annonce du PAD. Pratiques agricoles durables. Au pluriel parce que je peux intervenir dans ce sens en utilisant différentes pratiques. On m’avait demandé d’assister à la conférence de presse en plus d’avoir le privilège de pouvoir me prononcer à titre d’agriculteur sur le tout nouveau programme annoncé. J’ai eu la chance d’avoir une conférence de vulgarisation privée sur les détails du programme.
En fait, c’est simple… cinq axes majeurs. Les agriculteurs peuvent choisir les axes qu’ils préfèrent selon leur propre situation. Un programme non obligatoire et flexible. Rapide et simple côté inscription. En trois clics (mettons en 6-7 ?) sur la plateforme de la FADQ et le tour est joué. Quelques jours plus tard, on reçoit 40% en avance de fond. Le bon côté du programme, c’est qu’il donne une rétribution pour tous ce que les agriculteurs ont déjà mis en place au cours des dernières années. Par la suite, le programme nous soutien au fur et à mesure qu’on progresse vers nos objectifs.
C’était ma première présence à une conférence de presse de ce calibre. Je m’étais bien préparé pour arriver dans les cinq minutes allouées. Je ressens toujours un certain stress dans ce genre d’évènement. Mais une fois arrivé sur place, on nous a bien accueilli. Première fois que je pouvais donner la main au ministre de l’Agriculture. Dans les circonstances, ce fut plutôt un coup de coude bien sympathique. Le ministre m’a même demandé des nouvelles de Gertrude ? Mon niveau de stress est redescendu tout d’un coup pendant qu’on se dirigeait vers la tribune de l’auditorium. Une fois assis, les puissants projecteurs se font sentir. Nos interventions sont bien déterminées.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
La conférence de presse avance et mon tour approche. Le temps d’avaler une gorgée d’eau tout juste avant qu’on me passe la parole. Ok, c’est à mon tour, je décolle mon introduction et … cibole un blanc. Comme quand on oublie un mot de passe qu’on connaît par cœur et que tout à coup il nous est complètement inconnu. Pour un mot de passe, on fait autre chose quelques minutes et tout nous reviens. Mais là, je n’ai pas cinq minutes pour retrouver le fil. Ça m’a paru une éternité, mais j’ai retrouvé mon aplomb et j’ai pu bien imager mes propos.
Les pratiques d’agriculture durable sont rentables économiquement à court, à moyen, et à long terme dépendamment de la pratique utilisée. Rentable du côté environnemental. Des agriculteurs d’ici qui nourrissent les gens d’ici avec des performances environnementales qui répondent aux soucis des citoyens d’ici. C’est ça l’achat local! On a de quoi en être fier. Innover, nourrir sainement nos citoyens tout en réussissant à équilibrer nos ressources. Depuis le temps qu’on espérait. C’est maintenant concret. On nous passe la rondelle directement sur la palette! À nous de se relever les manches et de sortir les coudes pour la lancer directement dans le but! Profession agriculteur.
Pour en savoir plus sur le Plan d’agriculture durable (PAD), lire notre article; Coup de pouce financier pour des mesures agroenvironnementales
