Dire que le marché que je craignais le plus vient de traverser le max de l’écart prévu par la majorité des analystes. J’allume, j’oublie le tracteur et le garage, puis je saute dans le bureau. J’arpente mon plan de commercialisation sur Excel de long en large. Combien de soya en inventaire non vendu? On gratte les fonds de silo! Je suis vendu à quel pourcentage pour ma nouvelle récolte?
Je place mes priorités d’action pour la journée. Les clients sont occupés. J’imagine que je ne suis pas le seul à conclure des transactions. Je conclus des fermetures pour mes soyas à livrer tout prochainement et je place des GTC pour profiter de la vague du moment en plus de faire d’autres lots de ventes pour ma nouvelle récolte 2016.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
La vague du soya entraîne derrière elle le maïs qui lui se rapproche tout près du fameux objectif que je traîne depuis octobre 2015. J’ai mis un peu d’eau dans mon vin et je l’ai redéfini à 4,39 $. Le CME mars 2017 est à 4,23. Je décide de placer un ordre prix plancher à 4,03. Ce qui représente le coût d’une option PUT, mais qui m’assure quand même un excédent monétaire d’environ 11 %. Quatre jours plus tard, le marché me permet de remonter mon niveau de prix plancher à 4,23.
Je n’ai aucune idée jusqu’où le maïs peut aller, mais surfer sur la vague me permet de profiter de la hausse tout en m’assurant de ne pas redescendre plus bas que ce que je connais le plus : ma ferme, mon coût de production et mes objectifs.