Tout sur la bande riveraine

Ce que je recherche, c’est une méthode simple que je peux appliquer pour agir efficacement aux champs et respecter le cadre règlementaire.

Publié: 23 août 2022

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Les producteurs étaient conviés à une journée sur les bandes riveraines.

Je m’empresse de me décrotter un peu et je me dirige en trombe, avec encore un peu de broue dans le toupet, à une rencontre sur les bandes riveraines tout près de chez moi. Me semble que ça fait tellement longtemps qu’on s’en préoccupe, j’ai l’impression de maîtriser le côté règlementaire. Ce qui me pousse à y aller, c’est de voir de visu les nouveaux aménagements sur cette ferme. Une fois arrivé sur place, je réalise l’ampleur des nouveaux aménagements. En plus, ça me fait toujours tripper de me retrouver sur la ferme qui m’a permis de faire mon stage de l’ITA il y a 40 ans. Cibole, déjà 40 ans! C’est fou comment le temps passe vite.

À ma grande surprise, j’en ai encore appris un peu plus sur les changements de règlementation qui entourent ces fameuses bandes riveraines. J’ai une impression bizarre que plus je m’en préoccupe, plus on semble en ajouter par-dessus! Des changements tellement subtils que les avocats consultés pour nous aider à comprendre le règlement n’interprètent pas de la même façon ces nouveaux règlements, qui ont tout de même été préparés par des : avocats!!!  Imaginez le dilemme d’interprétation des gens de la MRC qui nous ont montré de nouvelles précisions sur les bonnes façons de s’assurer de les respecter.

Parlons des règles quant à l’art de déterminer la ligne des hautes eaux, qui a maintenant changée de terme pour : la limite du littoral. Bien oui, on comprenait la ligne des hautes eaux et on change de terme qui définit la même chose. Moi, ce que je recherche, c’est une méthode simple. Un genre de règle du pouce que je peux appliquer pour agir efficacement aux champs et respecter le cadre règlementaire. Un peu normal quand tu as 15 km de bandes riveraines.

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Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.

Vraiment fier quand des gens de l’extérieur nous mentionnent comment on est avancé dans le bassin versant de la rivière Pot au Beurre. Fier d’en faire partie tout en appréciant l’accompagnement de la fédération de l’UPA, des agronomes et du MAPAQ qui soutiennent nos actions. C’est l’avantage de travailler en bassin versant. On se sent plus impliqué quand c’est autour de chez nous.  C’est notre coin, notre territoire, nos champs, notre eau, notre fierté et nos citoyens autour qui en bénéficient. J’ai apprécié les échanges constructifs entre agriculteurs et intervenants en soutien dans le but d’améliorer notre efficacité. Donc ça valait la peine que je prenne quelques heures entre deux rush de travail pour me remettre à jour et apprécier l’excellent travail qui se fait aux champs. Il nous reste encore beaucoup de travail et on doit se concentrer à consolider notre travail sur le long terme. Ça peut paraître partisan un peu, mais le bassin versant de la rivière Pot au Beurre est un leader en pratique agroenvironnementale. Un succès assuré par les agricultrices et agriculteurs du coin! On ne lâche pas! Profession agriculteur.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.