Perspectives économiques moroses : oui, non? On s’en fout, on veut semer! Quoi? C’est déjà décidé depuis longtemps. Printemps tôt, printemps tard, aucune importance, il faut semer. J’ai 37 saisons d’expériences heureuses et moins heureuses. Je me suis toujours dit que l’expérience, il faut parfois payer pour l’avoir. De toute façon, je n’ai jamais connu une saison sans été. Beau ou pas beau, ça c’est une autre histoire, mais je vais faire avec. À l’aube de notre 37e saison officielle, je suis tout aussi excité qu’à mes débuts. Plus je suis excité, plus je mange. J’ai faim! J’enrage! Ma conjointe vous dirait que je mange comme un défoncé. Arrête! Tu vas exploser! On dirait que je fais des réserves pour un grand voyage.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Ça approche, seulement deux belles journées de beau temps et le sol commence à changer de couleur. Je tourne autour de l’atelier, mais j’ai hâte de faire quelque chose aux champs. N’importe quoi. Inspecter mes sorties de drains, faire le tour des bandes riveraines ou la tournée des ponceaux. L’épandeur d’engrais est déjà chargé, prêt à intervenir dans le blé hiver dès que le sol va le permettre. Enfin, je peux faire baisser l’adrénaline en allant semer notre trèfle dans le blé hiver. Rien de spectaculaire. Un peu froid, mais une fois habillé comme un ours, je me fais bronzer au soleil en observant le blé. Woups, j’apprends que Renaud est sauté dans le champ. Ses voisins aussi. Attention au virus printanier qui court, il est très contagieux!