On avance l’heure? Déjà? Effrayant comment le temps passe vite. Fini le temps d’hiberner comme un ours. Il faut que je me bouge les fesses question de rester en avant sur l’heure avancée. En fait, on est à l’heure avancée ou on avance l’heure pour tomber à l’heure normale de l’Est? Je m’en fous. L’important : je réalise que le printemps arrive. Frérot trouve que je capote, mais le changement d’heure a l’effet d’un réveil printanier sur mon organisme. Je stresse. Non, non, pas un stress maladif, un bon stress. Je me lève de plus en plus tôt. Je marche plus vite. Je travaille plus vite et j’allonge graduellement mes journées de travail. Mon champ de vision s’agrandit, mon estomac aussi. Les odeurs du gel-dégel m’excitent et je ne tiens plus en place.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Malgré que notre sol soit encore bien couvert de neige, je le sais, je le sens que le printemps se prépare sournoisement. Hey! Je le sais que les drains fonctionnent et que ce n’est qu’une question de temps avant qu’on saute dans le champ. Je regarde la météo, les températures de nuit et j’ai hâte. Hâte de voir le sol et surtout le blé d’hiver. Tellement de projets en cours. Maintenant, il faut rassembler nos idées, nos projets et tout coller les morceaux du casse-tête : parcelles d’essais de variété et de fertilisation, aménagement de l’entrepôt à pesticides, nouvelles stratégies herbicides, etc. J’ai peur de ne pas tout avoir terminé pour être fin prêt à l’heure J. Le printemps, tout est possible. Les gros rendements de belles récoltes de qualité. Je dois penser positif, voir grand et tout mettre en œuvre pour prendre les meilleures décisions. Un peu difficile de revenir à la lampe frontale pour la randonnée de raquette matinale, mais je le sens, je le sais que le printemps est à nos portes. Agriculteur!