Pour bon nombre d’entre nous, la production de sirop d’érable est synonyme de traditions familiales et de loisirs. Cependant, cette production représente également une source de revenus importante pour plusieurs entreprises, on cherche alors à optimiser les méthodes de production. Au cours des 50 dernières années, la quantité de sirop d’érable produit au Canada est passée de 11 à 79 millions de litres. On peut sans doute attribuer cette forte augmentation aux avancées agronomiques et technologiques survenues dans les dernières décennies.
Que l’on parle de systèmes de tubulures, d’osmose inversée, de perfectionnement au niveau des pompes à vide ou d’évaporateurs à haute performance, tous ces équipements ont fait en sorte que de plus en plus d’entailles peuvent être instaurées sur la même exploitation.
La grande majorité des cultures agricoles au Québec se font sur une période relativement courte et la production acéricole n’y fait pas exception. Elle peut en effet être assez intense avec, en moyenne, seulement 20 à 25 jours de production par année. On doit donc s’assurer d’avoir des systèmes les plus efficaces possible!
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La récolte d’eau d’érable
Les pompes à vide se sont perfectionnées au fil du temps, mais un vide plus élevé n’est pas toujours synonyme d’un rendement plus élevé. Un vide inadéquat pourrait entraîner le gel des composantes à des températures supérieures à 0oC et pourrait augmenter la présence de micro-fuites.
On doit prendre en considération la température extérieure et faire une vigie rigoureuse des fuites qui peuvent survenir dans le système de tubulures. Des systèmes de surveillance existent maintenant afin de démarrer ou d’arrêter la pompe à vide en fonction de la température extérieure. Ceci peut être fait en mode manuel ou automatique et le producteur peut même se munir d’un système de commande à distance pouvant être utilisé sur son téléphone intelligent.

La figure ci-dessus présente un exemple de contrôleur de modulation du vide offert par la compagnie québécoise ÉrabliTEK. La lecture du niveau de vide devrait se faire non pas à la cabane, mais à divers endroits dans le système de tubulures. Des sondes bien positionnées donneront l’information nécessaire à la bonne gestion du niveau de vide. Le principal avantage de ce genre de contrôleur sera d’assurer un niveau de vide stable dans tout le système en considérant la température extérieure. On évitera ainsi le gel au niveau de la tubulure. La figure ci-dessous présente un exemple d’un système de surveillance à distance proposé par CDL qui permet de commander le démarrage et l’arrêt de la pompe à vide sans se rendre physiquement à la pompe.

La transformation de l’eau d’érable par évaporation
Dans un souci d’offrir des solutions automatisées qui requièrent le moins de temps de main-d’œuvre possible, la compagnie québécoise CDL a récemment proposé un évaporateur complètement électrique pouvant être entièrement automatisé. En effet, que ce soit l’alimentation en concentré, la sortie du sirop en continu ou encore le lavage et le rinçage de l’évaporateur, tout peut se faire de façon automatisée.
À l’image des techniciens qui peuvent diagnostiquer vos tracteurs à distance, ces évaporateurs permettent également un accès à distance par le fabricant, ce qui permet l’amélioration de paramètres ou encore la résolution de problème sans déplacement physique du technicien.
Il est clair que les entreprises de production acéricole doivent composer avec différents défis, que ce soient les changements climatiques ou l’enjeu de main-d’œuvre limitée en des temps de production courts. L’intégration de systèmes automatisés risque donc de faire de plus en plus partie du paysage des érablières au cours des prochaines années.
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