Depuis qu’on a commencé en production végétale, il nous arrivait souvent de nous comparer aux agriculteurs de la Corn Belt, aux États-Unis, qui pouvaient récolter du maïs à 20-25% d’humidité dans des conditions exceptionnelles de récolte. Cette année, on a le privilège d’en connaître une semblable chez nous.
Récolter du maïs en octobre et sortir dehors faire les ajustements sur Gertrude en t-shirt, pas de manteau, pas de frisson, les bottines bien au sec. Le vent est bon, les feuilles du maïs battent au vent. On fonctionne à l’air climatisé comme en été. C’est fou ce que ça peut faire une saison légèrement plus chaude.
La majorité de nos chantiers de récolte sont de 10 à 15 jours plus tôt et les rendements sont au rendez- vous. Pas de surprises aux champs et pas besoins d’aller faire une tournée de reconnaissance avant de faire entrer les camions de chaux. On peut même exécuter des opérations de sous-solage et de nivellement! En fin octobre! Wow! Sûrement que nos médias sociaux vont nous rappeler ces évènements dans nos souvenirs photos dans les prochaines années tout en espérant en connaître d’autres du même genre.
À lire aussi

Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Une année exceptionnelle qui nous permet quand même de mesurer le choix des degrés jours de nos hybrides en fonction de nos objectifs. La récolte se passe tellement bien qu’on a même pris un week-end de congé, même si notre parcelle de maïs n’était pas récoltée. Une Gertrude classe #2 à 25 000$ de valeur au livre, c’est capable de livrer si c’est bien entretenu!
Donc pas de bris, pas de surprises et des coûts de séchage dans le bas de nos historiques vont compenser en partie pour la baisse des prix en général. Nos semis 2025 sont déjà commencés sur 32% de nos surfaces et nos couverts végétaux se retrouvent avec les oreilles molles avec le -7 degré d’hier. Ça ressemble à ça une récolte au Québec cette année! Profession agriculteur.
Pour lire d’autres blogues de Paul Caplette, cliquez ici.