60 mm de pluie en moins de 12 heures…

Notre semis direct accompagné de nos plantes de couverture a permis de garder le sol bien en place

Publié: 19 décembre 2023

Notre clôture à neige végétale de lin va -t-elle sauver notre blé d’hiver? 2024 on arrive.

2023 une année à oublier? Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir en revivre une. Surtout pas tout de suite! Parce qu’au fond, on sait qu’il y en aura d’autres. Même si seulement le fait d’y penser nous donne de l’urticaire…

Comment faire pour prendre ça du côté positif pour ensuite arriver à mieux s’en sortir la prochaine fois? D’un côté, on peut souhaiter ne pas revivre une telle saison, mais de l’autre, il faut absolument s’en souvenir pour que ça serve d’apprentissage.

Le point le plus marquant que je retiens : de mémoire, c’est l’année la plus complexe qu’on a eu à gérer. Passé d’un début de saison en mode sècheresse pour ensuite se noyer dans une mousson québécoise sans fin qui nous a obligé à réagir rapidement à chaque étape importante de la production.

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Au final, malgré tout, on s’en est passablement bien sorti dans l’ensemble. Nos cultures courtes ont été les plus affectées. Surtout dans le cas du blé de printemps et des haricots secs qui ont souffert du surplus d’eau. Pour le blé de printemps, c’est assez généralisé sur l’ensemble du territoire. On aura beaucoup de difficulté à fournir de la semence #1 tellement les pourcentages de germination sont bas. Tout le contraire pour le blé d’hiver qui nous a donné une qualité exceptionnelle, malgré un rendement en bas de nos attentes.

Du côté du soya, on s’en est sorti avec des rendements 20% supérieur à notre moyenne des cinq dernières années. Pour le maïs-grain, on se retrouve sur notre moyenne de 15 ans. On pourrait être tenté de se dire qu’on aurait eu une excellente année si on s’en serait tenu à du maïs et du soya.

Par contre, avec la pluie qui a rapidement fait décoller nos couverts végétaux, on se retrouve avec des sols déjà prêts à nous offrir d’excellents potentiels à faible coût. Nos couverts de légumineuses sont très uniformes et garants d’excellents rendements avec seulement 80 N. On n’a qu’à faire le calcul du coût par unité de N et faire une règle de 3, ça nous donne une vague idée économique du gain du système sans avoir compilé tous les autres avantages à long terme. Et comme si Dame météo voulait nous souligner qu’elle n’hésiterait pas à recommencer. Elle nous envoie un beau déluge pour clore notre année 2023.

Lien vidéo du champ de blé d’hiver une heure après le 60 mm de pluie.

On remarque l’avantage de notre semis direct accompagné de nos plantes de couverture qui nous ont assuré de garder le sol bien en place. On souhaite que toute cette eau se place avant le froid qui devrait revenir. Sans aucun travail de sol qui avec le déluge de lundi nous a assuré de tout garder le sol en place avec très peu de perte. Donc on aura relevé avec succès tous ces défis. On n’a seulement pas eu beaucoup de week-end vraiment tranquille. On a connu une saison complexe, mais notre système est déjà en mode 2024-2025. Je reprends des forces afin d’être prêt. Il nous reste tellement de choses à réaliser! 2024, on arrive la tête pleine de projets! Profession agriculteur.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.