On a beau vouloir capter de la neige pour protéger le blé d’hiver. Faut tout de même qu’il en tombe un peu. 250 cm de précipitations totales en moyenne dans notre région…
Cette année, les chiffres ne sont pas précis, mais on s’aligne pour environ 50% de moins. Ici dans le « Quebec eastern winter wheat belt », c’est fait depuis hier. Plus de neige au sol. Plus d’isolation, le soleil, la chaleur même de courte durée directement sur les feuilles comme si on venait d’ouvrir les rideaux de la grande fenêtre.
Ce qui ne veut pas dire qu’on se dirige automatiquement vers un échec. Par contre, une fois qu’on n’a plus de neige, le blé subi plus de variations de température. Il reçoit directement les grands froids comme les périodes plus clémentes. Et à chaque fois qu’il s’excite à l’idée d’enfin se dégourdir pour ensuite changer d’idée parce que le froid revient, il perd de l’énergie et devient de plus en plus fragile. Donc cette année, prêt pas prêt le voilà bien exposé à tous ces bouleversements météo.
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Nos aménagements nous ont permis de gagner une grosse semaine de protection additionnelle. Au final on est tout de même à découvert un bon trois semaines plus tôt que la normale. On a certains aménagements qui nous ont permis de capturer plus de neige. Les plants sont bien enracinés. Reste à constater leur résilience. Rendu là, on ne peut qu’espérer. On marche nos champs régulièrement. On observe la vitesse d’infiltration de l’eau. Et on recommence à suivre quotidiennement la météo afin de synchroniser nos semis de trèfle par vasage.
Signe que la saison est déjà commencée. Qu’on soit prêt ou non. Le blé d’hiver frétille d’impatience sur les blocs de départ. 2024 nous voici!
Profession agriculteur
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