On a déjà 23% de nos cultures 2024 de semées. Les premiers semis du 5 septembre arrivent au stade 3 petites feuilles. Notre fertilisation d’automne est faite. Statistiquement, plus on sème tôt, plus on a de chance d’avoir des rendements en haut de la moyenne. À condition, bien sûr, de réussir à traverser l’hiver. D’où l’importance pour nous de tout mettre en œuvre pour protéger le plus possible le blé. De là démarre l’idée d’installer une clôture à neige végétale de lin aux endroits où c’est possible.
L’autre stratégie, c’est de se servir du chaume de canola pour s’assurer d’un autre genre de protection afin de garder la neige et de diminuer au maximum les variations de températures. Donc 30% sous clôture à neige, 30% sur chaume de canola et la balance derrière la récolte des haricots secs.
Dans le cas des haricots secs, comme pour le soya, la grande différence c’est qu’en fauchant directement au sol on n’a pas cet effet recherché d’accumulation de la neige. Ce qui ne veut pas dire que ça ne peut pas fonctionner. La protection hivernale n’est qu’une garantie de plus vers de meilleures statistiques de survie sur une plus longue période.

Cette année, on commence tout juste notre récolte de haricots, ce qui nous amène à un semis un peu plus tardif que prévu. Dans ce cas-là, on augmente notre population de semis à 550 grains par m2. Ce qui nous permet d’envisager un peu plus de 1000 épis par m2 pour la récolte 2024. À date tout est bien parti. On redémarre un autre cycle en espérant que nos récoltes seront à la hauteur des attentions qu’on y aura mis pendant les semis. Au final, on récolte ce que l’on sème! Profession agriculteur.
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