Déjà plus de 10 ans qu’on évalue les performances de nos couverts végétaux à fournir de l’azote au maïs grain. On a dû apprendre à mieux connaître nos sols et aussi s’organiser afin de réussir un couvert le plus uniforme possible.
Nos performances des dernières années étaient de plus en plus à la hauteur de nos objectifs. On a donc graduellement expérimenté sur des superficies de plus en plus grandes. Même la saison dernière, une saison où la pluie aurait pu, à maintes occasions, causer des pertes d’azotes.
On a réussi nos meilleurs rendements avec des applications minérales de 80 N au total sur 3 fractionnements comparativement à des doses jusqu’à 220 N minéral. Le site à reçu la visite d’une cinquantaine d’agriculteurs accompagnés d’agronomes qui ont pu constater de visu l’allure des parcelles.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
Cette année on s’était dit : Fait assez longtemps qu’on trempe nos pieds sur le bord de la piscine sans trop vouloir se mouiller.
On monte sur l’échelle d’un pas assuré, et on saute au complet dans la piscine! C’est fait! Maintenant il nous reste à observer la progression au cours de la saison. On a encore une fois isolé certaines bandes afin de réévaluer les performances de rendement.
A nos premières années on était nerveux à l’idée de réduire et au fil des années on a pu constater qu’on pouvait faire encore mieux. C’est un moyen d’être plus rentable tout en bonifiant notre sol qui, lui, pourra nous en donner encore plus.
Je m’explique : un système de culture courte (blé d’automne) dans lequel on intègre un trèfle en sous couvert qui lui, prend la place du blé et nous produit environ 2.5-3tm / ha de matière sèche en surface. Imaginez le 1.5-2tm / ha de racines en plus qui nous apporte du carbone, qui lui peut nous aider à augmenter notre matière organique, qui elle nous permet d’avoir plus d’eau disponible pour nos cultures, sans oublier l’augmentation des performances agronomiques.
Tous ces points positifs nous apportent de meilleures performances économiques au départ. Et si en plus ça nous permet de réduire nos émissions de GES tout en nous permettant de capter du carbone.
Pourquoi pas!
2024 on saute au complet dans la piscine.
Profession agriculteur
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