De la sécheresse au surplus de pluie

Publié: 18 juillet 2023

Les avaloirs débordent dans les champs, comme à la fonte des neiges, à la mi-juillet. Du jamais vu! Au moins, ils ont réussi à réduire les pertes de sédiments.

Une météo de sécheresse qui se transforme en météo de surplus de pluie, ça change le paysage! Soulagé au tout début d’en avoir reçu juste assez, on se retrouve embourbé quelques jours plus tard. Le momentum change de côté. À ce stade-ci, il n’y a plus grand-chose à faire. Sauf peut-être se rassurer qu’on n’est pas tout seul dans la même situation. On constate quand même de belles victoires, tout en détectant différents problèmes, dont un de drainage, un peu de verse, de ralentissement de cours d’eau jamais vu en juillet causant une mauvaise évacuation des champs.

Le canola n’a pas résisté aux fortes pluies.

Certaines récoltes sont affectées alors que d’autres nous permettent encore d’espérer un bon potentiel. On a beau se préparer à toutes les situations, il arrive que l’imprévisible nous surprenne. De là la définition du mot « imprévisible ». Un peu comme si on faisait de la médecine de brousse en pleine campagne. On résume le protocole au plus court et on agit avec les outils qu’on a sous la main.  

Les petits pois verts ont encore plein de potentiel. Reste à espérer que le sol soit portant pour réussir à faire la récolte.

Le défi : agir avec précision dans nos aménagements pour performer dans un environnement imprécis et de plus en plus imprévisible. En résumé, pour l’instant, sauver notre peau sans que ça fasse trop mal. Les dés sont déjà jetés. Il y aura certaines pertes, mais on se concentre à sauver ce qu’on a en main. Vivre des extrêmes nous permet de devenir meilleur. Meilleur dans la planification et nos actions pour nous permettre d’encore mieux investir sur notre résilience à long terme. Afin d’être un peu mieux préparé quand le supposé imprévisible se présentera à nouveau.

Le soya en semis direct résiste bien aux excès de pluie.

J’ai vu des secteurs encore bien plus touchés que le nôtre soit par l’excès d’eau, la verse ou les vents violents. On se serre les coudes et on va réussir à passer au travers. Bon courage à tous et dites-vous qu’après la pluie vient toujours le beau temps!

Toujours regarder vers l’avant en retenant les leçons du passé. Profession agriculteur!

Les extrêmes nous permettent d’observer des problèmes de drainage. Investigation des plans et observation sur le terrain.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Paul Caplette

Paul Caplette

Agriculteur et collaborateur

Paul Caplette est passionné d’agriculture. Sur la ferme qu’il gère avec son frère en Montérégie-Est, il se plaît à se mettre au défi et à expérimenter de nouvelles techniques. C’est avec enthousiasme qu’il partage ses résultats sur son blogue Profession agriculteur.