Une météo de sécheresse qui se transforme en météo de surplus de pluie, ça change le paysage! Soulagé au tout début d’en avoir reçu juste assez, on se retrouve embourbé quelques jours plus tard. Le momentum change de côté. À ce stade-ci, il n’y a plus grand-chose à faire. Sauf peut-être se rassurer qu’on n’est pas tout seul dans la même situation. On constate quand même de belles victoires, tout en détectant différents problèmes, dont un de drainage, un peu de verse, de ralentissement de cours d’eau jamais vu en juillet causant une mauvaise évacuation des champs.

Certaines récoltes sont affectées alors que d’autres nous permettent encore d’espérer un bon potentiel. On a beau se préparer à toutes les situations, il arrive que l’imprévisible nous surprenne. De là la définition du mot « imprévisible ». Un peu comme si on faisait de la médecine de brousse en pleine campagne. On résume le protocole au plus court et on agit avec les outils qu’on a sous la main.

Le défi : agir avec précision dans nos aménagements pour performer dans un environnement imprécis et de plus en plus imprévisible. En résumé, pour l’instant, sauver notre peau sans que ça fasse trop mal. Les dés sont déjà jetés. Il y aura certaines pertes, mais on se concentre à sauver ce qu’on a en main. Vivre des extrêmes nous permet de devenir meilleur. Meilleur dans la planification et nos actions pour nous permettre d’encore mieux investir sur notre résilience à long terme. Afin d’être un peu mieux préparé quand le supposé imprévisible se présentera à nouveau.

J’ai vu des secteurs encore bien plus touchés que le nôtre soit par l’excès d’eau, la verse ou les vents violents. On se serre les coudes et on va réussir à passer au travers. Bon courage à tous et dites-vous qu’après la pluie vient toujours le beau temps!
Toujours regarder vers l’avant en retenant les leçons du passé. Profession agriculteur!
