On a décidé de semer notre intercalaire de trèfle dans notre blé d’hiver la semaine dernière. Hummm! Cette année, la reprise n’est pas totalement confirmée. Par contre, on vise d’y aller le plus tôt possible.
Il arrive qu’à l’occasion, on y va sur notre impression. C’est tout de même un coût de 100$ par hectare d’investissement sur une plante qu’on ne récoltera pas. On pourra en tirer une foule de bénéfices par contre. J’aime bien faire nos semis avec notre VTT. C’est léger et je peux voir l’allure du champ de plus près. Mais considérant que je suis un peu débordé dans l’atelier, je décide d’engager un forfaitaire pour un semis par drone. Une première chez nous. C’est rapide et nullement besoin de gérer la portance du sol. Seulement la vitesse du vent à vérifier et ça va me permettre de gagner du temps afin de trouver le problème électrique sur nos pompes à liquide.
L’opération semis s’est bien déroulée. Deux fois plus vite qu’avec notre VTT et le patron de semis semble très uniforme. Je passe régulièrement en avant du champ. Je fais de petites tournées. Le blé est bien là, bien ancré dans le sol, mais toujours pas de nouvelles racines. Les derniers froids on fait bruler le haut des feuilles, mais si on observe le cœur du plant, c’est encore bien vert. Et voilà que lundi matin, j’observe enfin de nouvelles racines qui commencent à se pointer le bout du nez. Les plants sont solides.

Je décide que c’est le temps de faire le vrai tour du champ. Ma pelle, ma loupe, de bonnes bottes et je zigzag dans l’ensemble les 60 premiers hectares les plus avancés. Le volume racinaire est moins imposant cette année comparé à la normale. On a probablement accumulé moins de degré jour. Je regarde partout. Je suis vraiment encouragé. Pas de manque.
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Faire le plein pendant que j’essaie de faire le vide
Je me suis permis une petite escapade à un endroit où j’espérais ne pas trop voir de champs en culture. Question de faire le plein d’énergie en oubliant le plus possible les tracas.
C’est le signal. C’est parti pour de bon pour le blé d’hiver. Reste à synchroniser notre premier fractionnement de fertilisant juste avant la chaleur qui est sur le point d’arriver, même si aujourd’hui on a un paysage d’hiver. J’avais pourtant gardé mes skis tout près de la porte au cas où j’irais faire une dernière journée de neige, mais mon cœur est maintenant en mode printemps. Profession agriculteur.
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