Les producteurs laitiers disent au gouvernement : Il faut agir, pas s’embarrasser d’un processus!

Publié: 15 mai 2005

Ottawa (Ontario), 11 mai 2005 – Dans un geste visant à sensibiliser les décideurs clés à la nécessité d’agir rapidement pour conter les importations d’ingrédients laitiers qui effritent le marché canadien du lait, des producteurs laitiers de tous les coins du Canada ont livré 3,5 tonnes de poudre de lait écrémé au très hon. premier ministre Paul Martin et à quatre de ses ministres : l’hon. Andy Mitchell ministre de l’Agriculture, l’hon. JimPeterson, ministre du Commerce international, l’hon. Anne McLellan, ministreresponsable des services frontaliers et l’hon. Ralph Goodale, ministre desFinances.

« Rien n’empêche plus la croissance alarmante des importations de diversingrédients laitiers », a déclaré le président des Producteurs laitiers duCanada, Jacques Laforge. « Le gouvernement canadien a le droit et les pouvoirsde limiter les importations d’ingrédients laitiers subventionnés quiremplacent la production laitière canadienne. Il suffit de la volontépolitique d’aller de l’avant! »

L’article 28 des règles de l’OMC permet aux pays de plafonner lesimportations tout en respectant leurs obligations internationales. Le premierministre Martin, et ses quatre ministres, reçoivent chacun 28 poches de 25 kilogrammes de poudre de lait écrémé (un total de 3,5 tonnes). Lesproducteurs insistent ainsi pour que le gouvernement canadien agissemaintenant pour mettre un terme à l’érosion des marchés canadiens du lait pardes ingrédients importés, comme diverses protéines laitières et les mélangesd’huile de beurre et de sucre.

« En 2003, le très hon. Paul Martin a déclaré : ‘Au fond, les agriculteursont besoin d’outils qui fonctionnent vraiment pour eux.’ Il est décevant queses ministres se contentent de proposer encore la même sorte de processusbureaucratiques qui n’ont rien donné par le passé. Les ministres doiventpasser à l’action pour mettre en oeuvre des outils qui limiteront lesimportations et renforceront les piliers de la gestion de l’offre », de dire M.Laforge.

L’utilisation de produits subventionnés importés occasionnent des pertesaux producteurs laitiers alors que la demande pour les produits laitiers, dontle fromage augmente. En 2004, les importations d’ingrédients ont fait perdrepour 171 millions de dollars de ventes. Chaque mois qui passe, ce déficitannuel augmente de 2 millions de dollars. Les importations remplacent lesproduits dans les fermes canadiennes. Les huiles de beurre sucrées ontremplacé la moitié du marché de la crème glacée en seulement six ans.

Les protéines importées sont souvent originaires de pays quisubventionnent généreusement leurs exportations. Elles sont un problèmemondial, un problème qui représente un grave préjudice aux agriculteurscanadiens qui ne sont pas subventionnés. Au cours d’une assembléeextraordinaire des PLC cette semaine, le Conseil d’administration desProducteurs laitiers du Canada s’est vu confier le mandat d’explorer et demettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour faire avancer ce dossier sile gouvernement n’applique pas de solutions acceptables d’ici le 25 mai 2005.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Les Producteurs laitiers du Canada
http://www.producteurslaitiers.org

À lire aussi

Les producteurs laitiers disent au gouvernement : Il faut agir, pas s’embarrasser d’un processus!

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault

Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.