Le Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) indique qu’une nouvelle mauvaise herbe a démontré une résistance au glyphosate au Québec. Il s’agit du kochia à balais, qui devient ainsi la quatrième mauvaise herbe affichant une telle résistante au désherbant dans la province. Les autres plantes de cette liste sont la moutarde des oiseaux, l’amarante tuberculée et la petite herbe à poux.

Des tests ont été menés en laboratoire après qu’une population de kochia à balais ait été retrouvée dans un champ de luzerne en Montérégie-Est dans les dernières semaines. Une première forte infestation avait été détectée dans un champ de soya dans la même région à l’automne dernier, mais sans cette fois présenter de résistance.
Le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) a détecté par biologie moléculaire de la résistance aux herbicides des groupes 2 et 9 (glyphosate), résultats qui ont ensuite été confirmés par Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Le RAP mentionne que cette découverte est » inquiétante et complique les opérations de désherbage chimique, limitant ainsi le nombre de matières actives efficaces disponibles ».
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Les experts expliquent cette affirmation par le fait que « les herbicides du groupe 2, qui regroupent les marques telles que PURSUIT, CLASSIC ou PINNACLE, sont très répandus au Québec et la résistance à ce groupe d’herbicides se développe rapidement, soit après seulement quelques années d’utilisation. Par ailleurs, le glyphosate demeure de loin l’ingrédient actif le plus vendu au Québec, représentant 43,7 % des ventes de pesticides en 2019 ».
Le RAP ajoute qu’il est toujours possible de faire parvenir des photos ou des échantillons pour examen. Les photos peuvent être transmises par courriel à l’adresse [email protected]. En cas de doute, le LEDP du MAPAQ indiquera s’il est nécessaire d’envoyer un échantillon pour effectuer un test moléculaire.