En cette Journée internationale des droits des femmes, une discussion regroupant des femmes ministres de l’agriculture du pays ainsi qu’une ministre d’un territoire ont souligné l’apport des femmes en agriculture et dans la société.
Les femmes peuvent vraiment faire la différence dans les organisations, sur les conseils d’administration et en politique. Elles ont toutefois parfois besoin de se faire solliciter ou nommer et des mesures pour faciliter la conciliation travail-famille comme des garderies doivent être mises en place.
Voici quelques propos tenus par ces femmes engagées.
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Marie-Claude Bibeau
«Nous faisons davantage de place aux femmes parce que nous savons que nous avons besoin de diversité parce que la diversité va amener de la force, va amener plus de perspectives autour de la table et plus de possibilités de solutions», dit Marie-Claude Bibeau qui a été la première femme ministre d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Lorsqu’elle a été nommée dans le parlement paritaire en 2015, un ancien lui a dit qu’avec plus de femmes, les discussions tournent davantage autour des personnes et moins à propos de la politique. Selon Marie-Claude Bibeau, la présence des femmes dans les organisations les rend plus efficaces. Pour cela, il faut attirer les jeunes femmes afin d’assurer leur présence à long terme. Lors des nominations, il faut aussi penser les intégrer dans l’ogranisation.
Les sujets qui reviennent souvent dans ses rencontres à la grandeur du pays pour aider les femmes en agriculture sont l’accès au financement, le mentorat et le réseautage, ainsi que l’accès aux garderies. Les femmes se sentent souvent responsable de la famille et il leur faut un stimulant pour sortir de ce rôle.
Lisa Thomson
La ministre de l’Agriculture de l’Ontario, Lisa Thomson raconte avoir sollicité une femme pour qu’elle s’implique et que celle-ci ne pensait pas que c’était pour elle. Et cela a fait une différence pour elle. «Nous devons tendre la main et inviter davantage de femmes extraordinaires et nous devons aussi nous assurer de nommer davantage de femmes», dit-elle. Elle cite notamment en exemple la Commission de commercialisation des produits agricoles de l’Ontario qui a une femme «extraordinaire» à sa tête, Amy Cronin.
Margaret Johnson
Au Nouveau-Brunswick, la ministre de l’Agriculture Margaret Johnson explique que le gouvernement a planifié des réunions à des heures qui facilitent la conciliation travail-famille pour encourager la participation des femmes. En ce sens, la COVID a permis de mettre en place des réunions virtuelles.
Six des postes clés dans le cabinet de cette province sont occupés par des femmes et certains dans des rôles non traditionnels pour des femmes comme le ministère du Transport.
Lana Popham
La ministre de l’Agriculture de la Colombie-Britannique, Lana Popham, est la première à avoir été nommée à ce poste. Dans son bureau, il y a une photo de sa première rencontre entre les ministres de l’Agriculture en 2015. Elle était la seule femme habillée en rose entourée d’hommes en habits foncés.
« C’est un rappel, chaque fois que je passe ma porte, que les femmes ont des opportunités et doivent trouver des personnes encourageantes afin de réussir en politique. La politique est tellement difficile », dit-elle.
Elle ajoute que si les femmes se concentrent sur les raisons qui les ont amenées en politique, elles peuvent faire beaucoup.
Caroline Wawzonek
La ministre de la Condition de la femme aux Territoires du Nord-Ouest, Caroline Wawzonek, est la première à avoir été nommée ministre des Finances dans ce territoire. Elle explique qu’il faut être flexible pour savoir s’adapter afin de répondre aux besoins des gens. Dans les quatre dernières années, sur 300 initiatives aidées par son gouvernement, 45% provenaient de femmes entrepreneurs. Cela représente la capacité de son territoire d’avoir su répondre aux besoins spécifiques des femmes.
