Des semis qui retardent

Publié: 19 avril 2022

Des semis qui retardent

Il n’y a pas qu’au Québec où le printemps se fait attendre. De nombreuses régions aux États-Unis ont connu des averses de neige au cours de la dernière semaine, tandis que le froid et le temps humide dominent dans le Midwest, au point où les semis affichent peu de progrès depuis une semaine avec un pourcentage se situant en deçà de la moyenne de cinq ans. Les Plaines centrales et le Sud font exception à la règle pour cette saison 2022 avec des températures adéquates du sol.

Le département américain de l’Agriculture (USDA) a indiqué mardi que 4% des semis de maïs étaient complétés en date du 17 avril, une hausse de 2% par rapport à la semaine précédente. Dans le Midwest et la Cornbelt, principaux producteurs de maïs, à peine 2% des semis ont été complétés en raison des conditions. Du temps plus chaud d’ici la fin de semaine devrait accélérer les opérations.

Les semis de soya en sont à leur début, mais, encore une fois, les conditions ont limité les travaux qui affichent seulement 1% des superficies terminées pour l’ensemencement. L’an dernier, le pourcentage était de 3% et la moyenne sur cinq ans est de 2%. Selon le USDA, les superficies de soya devraient atteindre un niveau record cette année. La Louisiana et le Mississippi mènent parmi les régions productrices de soya avec 23% et 10% de semis complétés. Le beau temps prévu dans les prochains jours devrait accélérer les semis pour le soya également.

À lire aussi

Des semis qui retardent

Semaine positive sur les marchés

Malgré un rehaussement de la récolte prévue cet automne aux États-Unis, les principales céréales ont terminé en hausse à Chicago.

La Niña est à blâmer pour les conditions humides et froides. Le phénomène climatique sévit pour une deuxième année consécutive avec un prolongement prévu cette année jusqu’en été. Le retard de la saison favorise toutefois le soya au détriment du maïs, ce qui pourrait contribuer à atteindre les superficies records prévus pour le soya.

Les semis de blé ont, pour leur part, progressé de 2% durant la dernière semaine pour atteindre 8%, ce qui est 1% de moins que la moyenne sur cinq ans et nettement inférieur aux 10% de l’an dernier. Les progrès ont surtout eu lieu au Dakota du Sud et au Minnesota. Le blé d’hiver continue d’inquiéter en raison de la sécheresse qui affecte les Plaines. Les conditions du blé d’hiver ont encore diminué durant la dernière semaine pour se situer à seulement 30% des cultures considérées en bonne ou excellente condition, contre 53% l’an dernier à pareille date. Il s’agit des pires conditions pour ce temps de l’année pour la céréale depuis 1996.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.