Le député de Nicolet-Bécancour promu ministre de l’Agriculture

Le départ d’André Lamontagne au MAPAQ suscité de nombreuses réactions

Publié: il y a 4 heures

Le député de Nicolet-Bécancour promu ministre de l’Agriculture

Le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, devient le nouveau responsable du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ). Il succède à André Lamontagne qui a été à ce poste pendant sept ans, soit pendant la presque totalité des deux mandats de la CAQ depuis son arrivée au pouvoir en 2018. André Lamontagne a annoncé ne pas vouloir se représenter aux prochaines élections. Le nouveau détenteur du portefeuille de l’agriculture devient également ministre responsable du Centre-du-Québec, un rôle qu’assumait déjà son prédécesseur.

Âgé de 61 ans, Donald Martel est député de la CAQ depuis 2012, toujours dans le comté de Nicolet-Bécancour. Il a agi depuis 2022 comme adjoint parlementaire de la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, en plus de siéger à la Commission de l’économie et du travail.

Deux autres ministères liés à l’agriculture voient de nouveaux visages arriver. À l’Environnement, Benoit Charrette est remplacé par Martin Drainville (ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs), alors que Jean-François Girard succède à Maïté Blanchette-Vézina aux ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF).

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L’Union des producteurs agricoles (UPA) a félicité le nouveau ministre du MAPAQ, tout en rappelant les nombreux défis du secteur, dont l’investissement public en agriculture. Le financement à hauteur de 1% du PIB de la province est une revendication de longue date, un enjeu considéré important dans le contexte actuel d’endettement et de pertes de revenus. La lourdeur administrative et réglementaire, le soutien aux régions périphériques, aux fermes de proximité et au secteur biologique figure parmi les autres dossiers relevés par l’UPA. Cette dernière a aussi exprimé le souhait de voir davantage de gestes en rapport avec l’accès des terres et la gestion des cours d’eau.

« Le gouvernement du Québec a fait preuve de leadership en matière de sécurité et d’autonomie alimentaire ces dernières années. Le nouveau ministre doit s’inspirer de cet élan mobilisateur, à la lumière notamment des tensions commerciales persistantes avec la Chine et les États-Unis, et donner suite aux attentes du secteur », a déclaré Martin Caron, président de l’UPA.

Un départ remarqué

Annoncé en début de semaine, le ministre sortant du MAPAQ a laissé un message sur Facebook. « Ce fut un honneur et un grand privilège pour moi d’avoir été ministre de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation depuis 2018. Je suis très fier du travail accompli. Je resterai pour toujours le premier admirateur de ceux et celles qui nourrissent le Québec. »

Le départ d’André Lamontagne au MAPAQ n’est pas passé inaperçu et suscité de nombreuses réactions.

L’UPA a souligné ses réalisations pendant ses sept années au ministère. « La Politique bioalimentaire du Québec 2025-2035, le Plan d’agriculture durable 2020-2030, l’Initiative de rétribution des pratiques agroenvironnementales, des changements positifs à la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles du Québec ainsi que la mise en place d’un Code de conduite du secteur des produits d’épicerie du Canada représentent des accomplissements significatifs », a-t-on indiqué par voie de communiqué.

La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) a indiqué que le ministre a relevé son écoute, un commentaire qui revenait souvent sous la publication faite par André Lamontagne sur les réseaux sociaux.  Le sentiment a été repris par les Éleveurs de porcs du Québec (EPQ), ainsi que par les Producteurs de lait du Québec (PLQ). « Vous avez toujours été un ministre accessible et à l’écoute des producteurs. Vous n’avez jamais hésité à visiter les producteurs sur le terrain ou dans nos assemblées, pour bien comprendre notre réalité et nos préoccupations.

André Lamontagne est resté en poste sept ans, surpassant d’un an le mandat de Jean Caron, considéré comme plusieurs comme le meilleur ministre ayant agi au MAPAQ. Selon une révision sommaire, aucun autre ministre à l’Agriculture n’est demeuré en poste plus de trois ans depuis les années 1930, soit depuis Adélard Godbout. Agronome de formation, ce dernier a été ministre de l’Agriculture pendant cinq ans et premier ministre du Québec.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.