Les semenciers veulent avoir leur mot à dire sur les critères éthiques d’autorisation d’essais OGM

Publié: 3 septembre 2001

Paris (France), 28 août 2001 – Les semenciers, reçus mardi au ministère de l’Agriculture, souhaitent être consultés sur les critères éthiques qui pourront constituer à l’avenir une étape nouvelle pour l’autorisation d’essais OGM (organismes génétiquement modifiés).

Dans un communiqué commun diffusé mercredi, la Confédération française des semenciers (CFS), le Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS) et l’Union des industries de protection des plantes (UIPP) expliquent qu’Alain Berger, le directeur du Cabinet de Jean Glavany, leur a « confirmé étudier la mise en place d’une étape nouvelle pour l’obtention d’autorisations de mise en place d’essais, étape qui impliquerait un examen des dossiers sur le plan éthique ».

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Les entreprises de semences « souhaitent contribuer à l’élaboration des critères objectifs qui pourraient être retenus par un comité d’éthique pour justifier ses décisions ».

Elles ont fait part mardi à M. Berger « de leur profonde indignation face aux destructions d’essais dûment autorisés ». Le directeur du Cabinet de Jean Glavany « a très fermement condamné ces actes illégaux », affirment elles.

La CFDT estime pour sa part que « lorsque ces essais respectent les protocoles, ils doivent être protégés ». Le syndicat juge mercredi dans un communiqué qu’il est « essentiel que la puissance publique fasse en sorte que soient dépassées les tentatives de diabolisation » des OGM.

Des militants se réclamant de la Confédération paysanne, des Amis de la Terre, d’Attac, des Verts et de Sud-PTT ont saccagé mardi un champ d’expérimentation de maïs génétiquement modifié chez un agriculteur de Labrihe (Gers).

Deux jours plus tôt, des membres de la Confédération paysanne, auxquels s’étaient joints des représentants d’Attac et des Verts, avaient arraché environ 2000 mètres carrés de plants de maïs transgénique dans deux champs expérimentaux du sud de la Drôme, à Salettes, où Monsanto effectue des essais en plein air et à Cléon d’Adran, où les plants arrachés appartenaient à la société Biogemma.

Les premiers arrachages de plants avaient eu lieu mercredi dernier à Beaucaire dans le Gard. Par cette action, la Confédération paysanne avait mis sa menace à exécution. Fin juillet, le syndicat agricole de José Bové avait menacé le gouvernement de détruire les essais d’OGM cultivés en plein champ s’il ne procédait pas à ces destructions avant le 12 août.