Saint-Hyacinthe (Québec), 17 octobre 2001 – A mi-chemin de l’échéance de 2005 que se sont donnée les décideurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois pour l’atteinte de leurs cibles de croissance, l’Union des producteurs agricoles (UPA) estime que l’agriculture est sur la bonne voie pour rencontrer la part des objectifs qui lui incombe.
C’est le constat qu’ont livré aujourd’hui les représentants de l’UPA devant l’ensemble des intervenants de l’agroalimentaire québécois réunis à Saint-Hyacinthe deux ans et demi après la Conférence qui avait conduit, en 1998, à l’établissement des objectifs de croissance pour le secteur de l’agriculture et de la transformation.
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C’est ainsi, à mi-parcours de l’horizon 2005, que les données disponibles indiquent que ces objectifs ont été soit atteints, soit dépassés dans certains cas. Au-delà du développement des productions traditionnelles, qui ont répondu à l’appel, il importe de signaler la nette progression des productions agricoles dites en émergence qui affichent un taux de croissance exceptionnel et d’excellentes perspectives de développement d’ici 2005, spécialement pour les produits biologiques, le lait de chèvre, les canneberges et le grand gibier.
Ce dernier phénomène rappelle, si besoin est, l’importance pour le Québec de se doter rapidement de mesures de soutien destinées à favoriser le développement de ces productions. Il est d’ailleurs très clair pour l’UPA qu’il devrait même s’agir d’un des éléments-clés de la nouvelle politique québécoise de la transformation alimentaire sur laquelle est censé déboucher le Rendez-vous des décideurs.
L’UPA était fière par ailleurs de faire état des réalisations qui ont été accomplies depuis la Conférence de Saint-Hyacinthe en matière d’agroenvironnement. Au nombre de celles-ci, mentionnons le Portrait agroenvironnemental des fermes québécoises, la création de 76 clubs-conseils en agroenvironnement, la mise sur pied d’un réseau de spécialistes en ce domaine au sein de ses fédérations régionales, la mise en place d’un cadre d’intervention provincial en agroenvironnement, etc.
La seule déception à cet égard, déplore l’UPA, réside du côté de l’objectif que les décideurs s’étaient donné en matière d’agroenvironnement, à savoir une réglementation mieux adaptée aux réalités du secteur. A l’heure actuelle cependant, le monde agricole est toujours confronté à une réglementation difficile d’application et qui se révèle peu axée sur des gains environnementaux réels.
Au moment où se déroule le Rendez-vous des décideurs à Saint-Hyacinthe, l’UPA considère que le gouvernement dispose de tous les signaux qu’il lui faut pour continuer à aller de l’avant en matière de soutien actif aux secteurs agricole et agroalimentaire. L’occasion est belle également, pour lui, de donner forme à sa politique régionale et de faire des régions des pôles nationaux de développement capables de prendre pleinement leur place dans la nouvelle économie et pour maintenir la position concurrentielle du Québec sur les marchés.
Signalons qu’à sa deuxième journée, jeudi, le Rendez-vous des décideurs s’attardera aux questions de la transformation alimentaire, de la qualité des aliments et de l’agroenvironnement. L’UPA présentera une position bien étoffée sur chacun de ces sujets, à savoir les éléments-clés pour une politique de la transformation alimentaire, sa vision du leadership québécois en matière d’assurance-qualité et les paramètres d’une stratégie agroenvironnementale renouvelée.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/