L’UPA et le gouvernement s’entendent

Plus d'informations sur l'entente seront dévoilées la semaine prochaine

Publié: 4 juin 2024

Le président de l'UPA, Martin Caron, lors de la présentation des chiffres sur la situation financière des agriculteurs.

Les manifestations des agriculteurs semblent avoir porté fruit et leurs revendications avoir été entendues auprès du gouvernement québécois. Le premier ministre François Legault était présent le 3 juin à la Maison de l’UPA en compagnie du président du syndicat, Martin Caron, et du ministre du MAPAQ, André Lamontagne, pour annoncer qu’une entente de principe a été conclue entre les deux parties.

Peu de détails ont été dévoilés sur le contenu de l’entente elle-même. Le premier ministre a indiqué qu’elle devait d’abord être soumise au conseil des ministres le 5 juin, ce qui signifie qu’un montant d’argent est sur la table. Les autres informations découlant de la conférence de presse du 3 juin laissent entendre que plusieurs des demandes de l’UPA pourraient être comblées, que ce soit la bonification des programmes, une aide supplémentaire face aux difficultés de l’an dernier et la réduction de la paperasse.

François Legault a déclaré qu’«il fallait vraiment bonifier le programme», en réaction à la hausse des taux d’intérêt qui ont un impact majeur, surtout auprès de la relève. Il a également mentionné une aide supplémentaire pour les producteurs maraîchers et ceux de l’Abitibi-Témiscamingue, touchés par une sécheresse et les feux de forêt en 2023. Il s’est aussi engagé à réduire la bureaucratie et à remplacer le moratoire sur les superficies cultivables par un cadre réglementaire. Sur la question de la bureaucratie, 14 mesures auraient été identifiées.

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Martin Caron a ajouté qu’il s’attendait à ce que les agriculteurs soient au centre de la prochaine politique bioalimentaire et que l’agriculture soit traitée au même titre que la santé et l’éducation, soit comme un enjeu stratégique pour le Québec. Il a rappelé certaines des autres demandes de l’UPA, soit des investissements en agriculture à la hauteur du 1% du budget du gouvernement, la reconnaissance du professionnalisme des agriculteurs et une aide spécifique pour les régions en périphérie.

L’UPA avait dévoilé la semaine dernière les résultats d’un sondage indiquant une détérioration de la situation financières des agriculteurs depuis un an. Martin Caron avait renouvelé les demandes de l’UPA, tout en disant s’attendre à une réponse en début de juin.

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À PROPOS DE L'AUTEUR

Céline Normandin

Céline Normandin

Journaliste

Céline Normandin est journaliste spécialisée en agriculture et économie. Elle collabore également au Bulletin des agriculteurs.