France, 10 décembre 2001 – Le revenu agricole net par actif a légèrement augmenté de 0,8% en 2001, selon les comptes prévisionnels de l’agriculture de l’Insee. Une évolution, due à la poursuite de la baisse du nombre d’actifs (-2,7%), souligne la FNSEA, qui estime que le gouvernement doit envisager un plan d’aide global aux agriculteurs français et réclame un rendez-vous au Premier ministre.
La baisse sensible des récoltes et la crise de confiance envers la viande bovine ont marqué l’année 2001, souligne l’Insee. Hors subventions sur les produits (qui augmentent fortement), le prix de l’ensemble de la production agricole augmente de 3,6% en 2001 tandis que les volumes diminuent (-2,4%). La hausse des prix concerne à la fois les végétaux et les animaux, alors que la baisse de volumes est surtout le fait des végétaux. Les récoltes de colza ont diminué de 18%, celles de tournesol et de protéagineux de 10%. Les cours du colza dépassent de 22% ceux de 2000. Le prix du tournesol a augmenté de 30%. Les céréales (surtout le blé) ont enchéri, l’offre (-15%) ayant souffert du mauvais temps. Le prix des fruits (abricots, cerises, pêches, pommes) a fortement augmenté tandis que leur volume a notablement reculé. Les cours des pommes de terre de consommation sont bien supérieurs à ceux de l’année 2000. Ceux des pommes de terre primeur ont pratiquement doublé. Le prix des légumes s’accroît légèrement, les volumes sont stables. Comme les deux années précédentes, les prix de vins diminuent sensiblement hormis le champagne. Les prix des vins de table et de pays boudés par le consommateur régresse fortement.
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Les prix de bovins, qui avaient fortement chuté à l’automne 200, sont restés à un bas niveau en 2001 (-15%), très inférieur à l’année précédente. Le volume de la production décroît légèrement. Le prix des autres animaux sont en hausse, notamment ceux de porcins et des ovins, qui ont profité du report de consommation de la viande bovine. Une demande intérieure très soutenue a favorisé la marché des volailles, dont les volumes et surtout les prix augmentent. C’est vrai pour le poulet mais cela l’est également de la pintade et de la dinde. La situation est moins favorable pour les producteurs d’oeufs. Les prix des consommations intermédiaires ont fait un bond de près de 4% : + 15% pour les engrais en raison de la hausse du gaz. Le prix des aliments pour animaux s’accroît. En revanche le prix du fuel domestique est en net recul. Les consommations intermédiaires ont baissé en volume, une évolution qui va de pair avec la production.Les subventions d’exploitation augmentent de 13,9% et s’élèvent à 1,67 milliard d’euros. Après prise en compte des subventions et des impôts, le résultat agricole net serait en légère hausse de 0,5% en 2001, selon l’Insee.
Source : Les Échos