Londres (Angleterre), 31 mars 2004 – L’avenir des cultures génétiquement modifiées est incertain en Grande-Bretagne après la décision d’une firme de biotechnologie de ne pas cultiver dans le pays un maïs résistant aux herbicides, a annoncé le gouvernement britannique.
La firme allemande Bayer CropScience a expliqué qu’elle avait renoncé à son projet en raison des conditions imposées par le gouvernement britannique, qui, selon elle, rendraient les cultures de maïs transgéniques « non rentables économiquement ».
Cette firme était la seule susceptible de cultiver en Grande-Bretagne du maïs transgénique, appelé Chardon LL.
Cette décision va probablement mettre un terme aux cultures d’OGM « dans un avenir prévisible », a déclaré un porte-parole du ministère de l’Environnement, de l’alimentation et des affaires rurales, Elliot Morley.
Dans un communiqué, Bayer CropScience a estimé que les strictes conditions imposées par le gouvernement grèverait la production de maïs transgénique pour trop longtemps, la rendant « économiquement non rentable ».
Le porte-parole du ministère a pour sa part défendu la position du gouvernement en déclarant dans son communiqué: « Nous n’avons pas à faire d’excuses pour le fait que les restrictions légales européennes sur les OGM sont strictes. Elles s’appliquent à toute l’Union européenne, et pas seulement en Grande-Bretagne ».
L’UE a donné son feu vert pour la culture du Chardon LL en 1999, mais Londres ne l’a autorisée qu’au début du mois de mars.
La ministre de l’Environnement Margaret Beckett a donné le 9 mars son accord pour la culture d’un maïs résistant aux herbicides en l’assortissant de strictes conditions. Elle a en revanche refusé d’autoriser les cultures de betterave et de colza transgéniques.
Sa décision faisait suite à cinq années de consultations, d’essais et à une grande enquête publique qui a montré que 90% de la population britannique était opposée aux cultures transgéniques.
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Source : AFP
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Bayer Cropscience
http://www.bayercropscience.ca