Saint-Germain-de-Kamouraska (Québec), 27 août 2004 – La Fédération des journalistes fait tout un plat parce qu’un « journaliste » de La Terre de chez nous, organe officiel du syndicat agricole unique et obligatoire qu’est l’UPA, aurait été pris à parti « sans grand dommage par ailleurs » par des producteurs acéricoles qui protestaient vendredi dernier à Québec contre les poursuites intentées par l’UPA contre ses propres producteurs.
L’Union paysanne reconnaît que certains gestes manquent parfois d’élégance dans le feu de l’action. Toutefois, dans son empressement, la Fédération des journalistes ne semble pas avoir réalisé que la Terre de chez nous n’est pas un journal indépendant et public comme La Presse ou le Journal de Montréal, mais le journal privé de l’UPA, pour défendre les idées de l’UPA. Que le journal se soit pompeusement donné, au dire de ses responsables, une politique d’information, ne l’empêche pas pour autant d’être un outil de propagande étroitement contrôlé par un monopole syndical puissant de plus en plus contesté, qui ne se gêne pas pour écraser les producteurs qui ne sont pas de son avis.Thierry Larivière est un de ses « journalistes » qui a démontré à maintes reprises dans le dossier du sirop d’érable qu’il est très sélectif et biaisé dans sa façon de rapporter les faits et les propos de ceux qu’il interroge quand ils ne sont pas dans son camp.
Il est tout à fait normal que les producteurs qui sont en colère contre l’UPA le soient également contre La Terre de Chez nous « La Terre de chez eux » comme ils disent; et contre les journalistes qui sont à sa solde, particulièrement ceux qui se servent de leur soi-disant statut de journaliste pour exprimer leur parti pris. De même pour les photographes qui servent de délateurs pour la chasse aux sorcières que mène le syndicat.
La Fédération des journalistes n’a pas compris que La Terre de Chez nous est la Pravda de l’UPA. Est-ce bien ce monopole totalitaire qu’elle veut protéger, elle qui est si opposée au monopole des entreprises d’information? Si la Fédération est si soucieuse de liberté¸ au lieu de défendre des soi-disant journalistes à la solde de l’UPA, qu’attend-elle pour dénoncer la répression honteuse qu’exerce le monopole de l’UPA qui écrase tout ce qui s’oppose à elle et exécute chaque jour de façon abusive, avec la complicité de la Régie des marchés, dans des chambres d’hôtels à l’abri des média, des dizaines de producteurs sans défense. Où sont les journalistes qui font les vierges offensées quand il s’agit d’informer sur les abus de pouvoir de l’UPA à la grandeur du Québec?
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/
Union Paysanne
http://www.unionpaysanne.com/
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