Les vaches biologiques sont plus à risque

Publié: 3 décembre 2010

L’alimentation selon le cahier de charge biologique ne semble pas permettre un bilan énergétique équilibré en hiver et un apport suffisant en protéines de qualité en été.

Il en résulte une baisse de la production de protéine du lait par rapport aux troupeaux conventionnels. Telle est la conclusion d’un projet réalisé par le chercheur Vincent Girard de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et commandé par Valacta. Durant les étés 2007 et 2008, ainsi que les hivers 2008 et 2009, 104 profils sanguins ont été récoltés par huit cliniques vétérinaires dans douze troupeaux biologiques de la province de Québec.

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Vincent Girard n’a pas de solution pour corriger les déficiences inexpliquées en cuivre. Pour contrer le manque de protéines toutefois, le chercheur recommande d’évaluer les moulées biologiques de façon à certifier le contenu en protéines protégées. L’apport énergétique déficient en hiver est plus compliqué à corriger. « Il semble qu’il y ait une incompatibilité entre le potentiel génétique de production des taureaux offerts en IA (insémination artificielle) et les contraintes alimentaires du mode de production biologique », suggère Vincent Girard.

Source : Outils et stratégies permettant d’augmenter le taux de fécondité et la qualité du lait des troupeaux laitiers biologiques, rapport disponible sur Agri-Réseau