Déterminer combien le consommateur est prêt à payer pour des œufs de poules logées dans des systèmes alternatifs n’est pas simple. Lorsqu’on lui demande dans un sondage, l’acheteur répondra n’importe quoi.
Le titulaire de la chaire économique sur l’industrie des œufs Maurice Doyon, de l’Université Laval, a travaillé à mettre au point une technique qui vise à faire exprimer le vrai prix que le consommateur est prêt à payer. C’est ce que le chercheur appelle de l’économie expérimentale.
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Les consommateurs se font offrir différents produits : œufs de poules en liberté, œufs biologiques, œufs oméga-3 de poules en liberté et autres œufs de spécialité. Pour chaque produit, le consommateur mise un prix, soit le prix qu’il est prêt à payer pour ce produit. Dans un pot, des billes sont identifiées avec différents prix variant entre, par exemple, 1¢ et 4,50$. Si le prix indiqué sur la bille est inférieur au montant misé, le consommateur paye ce prix et repart avec le produit. Du vrai argent et des vrais produits sont utilisés dans ce type de recherche.
Le consommateur a avantage à miser le vrai prix parce qu’il est certain qu’il paiera moins que ce qu’il est prêt à payer. « On appelle ça un mécanisme qui incite à la révélation de la valeur », explique Maurice Doyon.
Cet article est un complément de l’article Pour le bien-être des poules paru en page 39 dans le numéro de novembre 2011.