Ce n’est pas la première fois que ce type de menace est détectée, près de 12 virus connus ont la possibilité d’attaquer les plans de fraises. Ce qui est nouveau, c’est le croisement de ces virus qui provoquent un dépérissement et même parfois la mort du plant.
« Dans 80 % des cas, il s’agit des trois mêmes virus. Les plants contractent d’abord le virus dans les pépinières et lorsqu’ils sont transplantés dans les champs, le puceron du fraisier agit comme une sorte de vecteur », mentionne David Lemire, propriétaire de la ferme horticole Gagnon de Trois-Rivières et vice-président de l’Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec.
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Écouter les commentaires de Christine Rivest:
À la ferme Guy Rivest, située à Rawdon, la situation est catastrophique. Guy Rivest parle de pertes entre 50 000 $ 60 000 $. « On a fermé l’autocueillette le 1er juillet et je vais être obligé de labourer un champ à sa première année de production. C’est du jamais vu en 32 ans.»
Le Québec n’est pas la seule province touchée, la Nouvelle-Écosse a vécu la même situation et pour régler le problème, le gouvernement a dédommagé les producteurs pour le remplacement de leurs plants. Une solution que Guy Rivest aimerait que le gouvernement d’ici envisage. « L’idéal est de tout arracher, mais à 1 $ le plant pour 100 000 plants, faites le calcul. C’est difficile à payer quand tu n’as pas de revenu. »
Pour les consommateurs, les virus ne présentent aucun danger puisque ceux-ci ne s’attaquent qu’au plant et ne touche pas la fraise. L’impact est plutôt monétaire puisque la rareté de la fraise d’été a fait grimper les prix au détail d’environ 12 %.
Reportage de Julie Roy