Le Réseau d’alerte phytosanitaire (RAP) fait sonner l’alarme concernant le puceron du soya. Au cours de la semaine dernière, la moyenne provinciale est passée de 25 à 63 pucerons par plant et trois nouveaux champs ont atteint le seuil d’alerte. Ces informations font en sorte que le dépistage est maintenant recommandé en Mauricie, en Montérégie et dans une partie de l’Estrie, après les régions de Lanaudière et des Laurentides où la recommandation est toujours en vigueur.
Au début du mois, 63 des 68 champs visités avaient des populations de pucerons mais ces dernières demeurent sous le seuil d’alerte de 250 pucerons/plant dans la majorité des cas. Trois champs ont dépassé ce niveau, soient à Sainte-Anne-des-Plaines (Laurentides), à Yamachiche (Mauricie) et à Shefford (Montérégie) alors qu’un autre présentait 241 pucerons par plant (Saint-Robert en Montérégie). Une carte permet de voir les niveaux de populations de pucerons.
Le RAP met en garde sur l’application de fongicides foliaires et autres insecticides qui nuiraient aux ennemis naturels du puceron du soya. Ces derniers étaient en effet présents dans 55 des 68 champs visités et ils sont considérés comme efficaces pour maintenir les populations de pucerons à un niveau acceptable. D’ailleurs, la moitié des champs dépistés avaient atteint le stade R5, qui est le stade à partir duquel un traitement insecticide a peu de chance d’être rentable.

Le RAP rappelle que l’application d’un insecticide n’est pas nécessairement de mise si le seuil de 250 pucerons par plant est atteint, mais plutôt qu’il faut dépister aux 2 à 4 jours pour déterminer si les populations sont en croissance. Ce seuil s’applique aux champs dont le stade de la culture est inférieur à R5.
Source: RAP