Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), 2018 figure parmi les quatre années les plus chaudes depuis 139 ans. La température moyenne à la surface du globe en 2018 a dépassé d’environ 1,0° C celle qui prévalait à l’époque préindustrielle (1850-1900). 2016 demeure l’année la plus chaude enregistrée avec 1,2°C de plus qu’à l’époque préindustrielle, en raison de l’influence d’un puissant Niño. En 2015 et 2017, l’écart de la température moyenne par rapport aux valeurs préindustrielles était de 1,1°C, ce qui fait les derniers records ont tous été enregistres depuis 2015.
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Pour le sud du Quebec, l’écart a été de 0,5 degrés Celsius pour l’ensemble de l’année, et quatre mois (juin, juillet, aout et septembre) au-dessus des moyenne de 2 a 3 degrés Celsius de plus que les moyennes. Le pays a d’ailleurs été affecte par de plus fréquentes vagues de froid en raison du vortex polaire qui est demeure plus souvent et plus longtemps sur nos régions.
L’ONU prend pour référence l’année 1850, date à laquelle ont débuté les relevés systématiques de température. Mais « il est bien plus important d’examiner l’évolution à long terme de la température (…) que d’opérer un classement entre les différentes années », a souligné le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, en rappelant que sur les 22 dernières années, on avait dénombré les 20 années les plus chaudes jamais enregistrées. « Les phénomènes météorologiques extrêmes ou à fort impact ont frappé une multitude de pays et des millions de personnes l’année dernière ». « La communauté internationale doit donner la priorité absolue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et aux mesures d’adaptation au climat », a-t-il affirmé.
Selon l’ONU, 2019 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices que les quatre dernières années. L’Australie a connu le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, alors qu’une vague de froid intense s’est abattue sur une partie de l’Amérique du Nord. La Nasa et l’Agence atmosphérique américaine (NOAA) ont publié simultanément une estimation identique pour l’année 2018, déclarée quatrième année la plus chaude, sur des relevés remontant cette fois à 1880.
Sources: Sciences-avenir, Meteomedia