CAAAQ : La FIHOQ demande la reconnaissance de l’industrie de l’horticulture ornementale

Publié: 22 novembre 2007

Saint-Hyacinthe (Québec), 20 novembre 2007 – Dans le cadre de laCommission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, laFIHOQ et plusieurs de ses associations affiliées ont tenu à faire valoir laplace importante qu’occupe l’industrie de l’horticulture ornementale au seinde l’agriculture moderne, dans un contexte où l’industrie est trop souventnégligée par les différents paliers de gouvernement. La Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ) a profité de l’Expo FIHOQ, tenue les 14, 15 et 16 novembre derniers, pour présenter le contenu de son mémoire à l’ensemble de l’industrie.

En effet, alors que la production ornementale génère 4,3 % de revenusagricoles, l’horticulture ornementale ne reçoit qu’environ 1 % des fonds detransfert du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation duQuébec (MAPAQ), excluant les remboursements de taxes foncières et descompensations aux exploitations agricoles. D’autre part, les secteurs de lacommercialisation et des services ne reçoivent aucun soutien technique etfinancier du MAPAQ. Pourtant, ces secteurs sont comparables aux clientèles quesont, pour le MAPAQ, les distributeurs, les détaillants, les transformateurset les restaurateurs en agroalimentaire, et ils sont des vecteurs importantspour le développement de la production ornementale québécoise.

La FIHOQ a également démontré le dynamisme de cette jeune industrie qui asu se développer de façon autonome pendant que les différents secteurs del’agriculture, eux, ont progressé en comptant sur une multitude de programmes,de règles et de leviers, propres à leur industrie.

Dans son mémoire, la FIHOQ a voulu faire la démonstration de l’importancede l’industrie de l’horticulture ornementale, tant sur le plan économique etsocial qu’environnemental. La Fédération a aussi mis l’accent sur le potentielde développement de cette jeune industrie, de la nécessité de la reconnaîtredans son ensemble, et d’étendre cette reconnaissance à ses organismes desoutien, dont la FIHOQ et ses douze associations affiliées. La FIHOQ a, deplus, insisté sur l’importance de soutenir ces organismes tant sur le plantechnique que financier, et ce, de manière adéquate et équitable pour leurpermettre d’appuyer l’industrie dans son plein potentiel de développement.

Des chiffres éloquents :

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  • La production ornementale génère annuellement 238 millions $, soit 4,3 % des revenus agricoles globaux;
  • Elle reçoit moins de 1 % de l’aide financière totale versée annuellement par le MAPAQ à l’ensemble de l’agriculture;
  • L’industrie de l’horticulture ornementale dans son ensemble génère un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars, valeur à la consommation des produits et services;

L’industrie de l’horticulture ornementale est aujourd’hui confrontée àdes enjeux majeurs: le développement de marché, la législation; les ressourceshumaines, les services techniques, économiques et de gestion et l’innovationtechnologique; les programmes de gestion du risque, et enfin, l’environnement.Pour faire face à ces enjeux, la FIHOQ a proposé que l’appui financier annuelprovenant du MAPAQ passe de 1% à 3%.

Dans les faits, la FIHOQ a réclamé du gouvernement du Québec qu’unevolonté politique claire s’exprime en faveur du développement de l’industriede l’horticulture ornementale au Québec, et que cette volonté politique seconcrétise par un soutien technique et financier adéquat, équitable etdurable.

Comme l’horticulture ornementale est un des fleurons de notre société,qu’elle embellit le milieu de vie des citoyens, qu’elle génère de multiplesbienfaits pour la santé humaine et qu’elle représente une des solutions auréchauffement de notre planète, la FIHOQ s’est permise de poser la questionsuivante : « Quand cesserons-nous d’être une industrie orpheline ? »

Rappelons que le mandat de la Commission sur l’avenir de l’agriculture etde l’agroalimentaire québécois était de dresser un état de situation sur lesenjeux et les défis de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois,d’examiner l’efficacité des interventions publiques actuelles, d’établir undiagnostic et de formuler des recommandations. Le rapport final de laCommission doit être déposé à la fin du mois de janvier 2008.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ)
http://www.caaaq.gouv.qc.ca/

Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale (FIHOQ)
http://www.fihoq.qc.ca