CAAAQ : L’industrie laitière aux prises avec un rapport de force désuet et stérile

Publié: 8 septembre 2007

Montréal (Québec), 5 septembre 2007 – « Les gens qui, au monde, payent le mieux leurs agriculteurs(1) et qui fabriquent des produits qui font la fierté des québécois demandent d’être mieux reconnus par les lois, règlements et politiques gouvernementales, par les fonctionnaires, par les tribunaux et par les agriculteurs eux-mêmes. » C’est en ces termes que Pierre Nadeau, PDG duConseil des industriels laitiers du Québec (CILQ), est venu décrire le rapportde force déséquilibré qui marque l’industrie laitière québécoise.

M. Nadeau a tout d’abord tenu à souligner l’apport important de latransformation laitière à la société québécoise. Les quelque90 transformateurs laitiers – micro entreprises, PME et grandes entreprises -contribuent largement à l’économie québécoise, notamment à celle des régions.Ils sont source de création d’emplois et de retombées économiques majeures.Les produits laitiers québécois, les fromages en particulier, se distinguentpar leur qualité de classe mondiale, que reconnaissent d’ailleurs les concoursles plus prestigieux.

Cette contribution mérite qu’on mette fin à un système déséquilibré, quiplace les transformateurs laitiers loin derrière les agriculteurs laitiers etles coopératives. « Le cadre et les prémisses de la Loi, précise Pierre Nadeau,reflète une culture des années 1950, qui encourage la recherche de pouvoir etde privilèges. Enfermés dans cette logique, il semble que les agriculteursn’ont qu’une seule préoccupation, celle de faire valoir leurs vues, et ce sanstenir compte de l’harmonie des rapports dans l’ensemble de l’industrie. » Ildevient ainsi urgent qu’on introduise dans la Loi et ses mécanismesd’application une culture d’équilibre et d’équité.

Seul ce changement pourra permettre un partenariat véritable dansl’industrie laitière et créer un climat propice à la collaboration. Le secteurlaitier québécois, faut-il le rappeler, est confronté à des défis majeurs,dont celui de la mondialisation. « Sans équilibre, il ne peut y avoir departenariat, et sans partenariat, c’est tout le secteur laitier qui court à saperte », ajoute Pierre Nadeau.

Pour conclure, Pierre Nadeau a réitéré sa foi dans le secteur laitier etdans son potentiel de croissance. Les acteurs du secteur ont développé unsavoir-faire remarquable. Les agriculteurs doivent continuer à fournir un laitde qualité et, il faut le souhaiter, à un prix compétitif. Les transformateurslaitiers, quant à eux, doivent continuer à fabriquer des produits qui saurontcombler les besoins des consommateurs, tout en demeurant concurrentiels, grâceà la formation, à la productivité et à l’innovation. Tous doivent maintenantapprendre à travailler ensemble pour assurer le dynamisme et la rentabilité del’industrie laitière québécoise.

(1) Note : Le Canada est parmi les cinq pays les plus généreux envers leurs agriculteurs laitiers.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ)
http://www.caaaq.gouv.qc.ca/

Conseil des industriels laitiers du Québec (CILQ)
http://www.cilq.ca

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