Après trois ans d’efforts, le Code de conduite en matière des produits d’épicerie a réussi à faire consensus de la part de tous les grands détaillants du pays. Costco, le dernier à convaincre, a finalement accepté. Walmart avait fait de même la semaine dernière, ainsi que Loblaw en mai, après avoir demandé plus de précisions dans certaines des règles du code.
L’adhésion de tous les détaillants permettra d’aller de l’avant avec les prochaines étapes pour l’implantation du code, dont la mise en place du Bureau du code de conduite d’ici 2025.
Les ministres de l’agriculture provinciaux et territoriaux et du fédéral, actuellement réunis pour leur séance de travail annuelle, en avaient fait l’annonce le 18 juillet en fin de journée.
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« Après des années de travail et grâce à une forte participation de l’industrie, nous sommes heureux d’annoncer que tous les grands détaillants ont accepté d’adhérer au Code de conduite du secteur des produits d’épicerie. Cela inclut Loblaw, Sobeys, Metro et, plus récemment, Walmart et Costco. Il s’agit d’une étape positive vers plus d’équité, de transparence et de prévisibilité dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire et pour les consommateurs. »
La nouvelle a été unanimement célébrée. L’Union des producteurs agricoles (UPA) a souligné le travail effectué depuis 2021 et mettant l’accent sur les avantages du code de conduite qui permettra « d’assurer une plus grande transparence, prévisibilité et équité pour l’ensemble des parties prenantes de la chaîne agroalimentaire, et ce, au bénéfice du consommateur », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Le code sera également grandement bénéfique pour les producteurs agricoles, selon Martin Caron. « De bonnes relations entre les grands détaillants, leurs fournisseurs et les producteurs agricoles sont déterminantes pour la pérennité de milliers d’entreprises du secteur agroalimentaire », croit-il.
Gérard Trudeau, président des Fermes Trudeau, n’avait pas eu le temps de prendre connaissance des détails de l’annonce, puisqu’il revenait tout juste d’un voyage d’affaires, mais s’est dit heureux de voir aboutir les années de discussions. Il espère qu’une meilleure harmonie pourra régner dans les relations entre détaillants et producteurs agricoles puisqu’en bout de ligne, les deux doivent travailler ensemble. « Ce n’est jamais mauvais de se parler », dit-il.
De plus, les conditions dans le monde agricole deviennent de plus en plus difficiles, que ce soit par les conditions économiques ou les changements climatiques. Le code pourrait amener une certaine stabilité dont le milieu a bien besoin. « La rentabilité des fermes agricoles n’est plus comme c’était avant », ajoute Gérard Trudeau.
Les Producteurs de fruits et légumes du Canada (PFLC) ont également salué la nouvelle en la désignant comme « un jalon important dans les efforts continus visant à garantir la transparence et des pratiques commerciales équitables entre les fournisseurs et les détaillants au Canada ». « Le Code de conduite en matière de produits d’épicerie est essentiel pour garantir que les producteurs reçoivent une juste rémunération pour leur travail, ce qui leur permet de continuer à produire des produits de haute qualité et nutritifs de grande qualité pour les Canadiens » a poursuivi les PFLC. L’association ajoute que le code de conduite vise à améliorer l’efficacité, à maintenir des prix compétitifs pour les consommateurs et à aborder des enjeux tels que les conditions de paiement et l’équité des contrats.
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