*Les nuits froides de dimanche et lundi soirs derniers ont eu des répercussions sur les jeunes pousses de luzerne de ce printemps. En effet, en se promenant dans les champs au début de cette semaine, on pouvait voir de la luzerne qui ressemblait à de la laitue frisée (voir photos). Doit-on s’en faire?
Pour déterminer si le gel a causé des dommages, on doit examiner les plants de luzerne – ils commenceront à flétrir, à se ratatiner entre les nervures puis à brunir les 3 à 5 jours suivants le gel. Si le plant se recourbe entièrement vers le sol, c’est que le plant est mort.
NOUVEAUX SEMIS : Les dommages à de nouveaux semis ont été minimes en raison de l’excellente tolérance au gel des nouveaux plants.
CHAMPS ÉTABLIS : Évaluer la tenue des tiges :
- Si moins de 30 % du haut des tiges démontre du flétrissement ou du brunissement (c’est probablement cette situation qui a été le plus ressentie), on ne doit pas s’alarmer ; il reste suffisamment de tiges pour assurer une bonne croissance et une bonne première coupe. Il se peut que le rendement de la première coupe des tiges qui ont été affectés par le gel soit plus faible mais tout devrait se rétablir en deuxième coupe.
- Si quasiment toute la partie supérieure des tiges est endommagée mais que les plants avaient moins de 10 pouces de haut, on ne fait rien. Le point de croissance des plantes est mort mais la luzerne a le potentiel de refaire de nouveaux bourgeons sous les feuilles inférieures. A mon avis, peu de luzerne au Québec atteignait 10 pouces de haut jusqu’à aujourd’hui. Si toutefois votre luzerne atteignait plus de 12 pouces, il est recommandé de faucher tout de suite pour donner une chance au regain.
À lire aussi

Un outil gratuit d’IA générative fournit des conseils
L’Intelligence artificielle s’impose dans le paysage des services-conseils. Un partenariat a permis de développer un nouvel outil qui permet aux agriculteurs d’obtenir des conseils rapides et fiables.
Si tout le plant se recourbe vers le sol, c’est que le plant est mort. Je ne pense pas que le gel ait été assez fort pour atteindre ce niveau de dommage. Toutefois, si tel est le cas et qu’il reste seulement 5 plants/pi2, vous devez penser à faire une rotation.
*Texte rédigée par Brigitte Lapierre, Conseillère spécialisée plantes fourragères, conservateur d’ensilage et céréales à La Coop fédérée, et en collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères.