Greenpeace exige une politique de transparence et un débat public sur les OGM

Publié: 7 février 2004

Québec (Québec), 4 février 2004 – Greenpeace a présenté son mémoire devant la Commission de l’Agriculture, des pêches et de l’alimentation. Greenpeace considère que la politique du Québec en matière de sécurité alimentaire devrait s’articuler autour de trois grands axes:
1. Le principe de précaution;
2. La transparence, par la mise en place d’un système d’étiquetage obligatoire des OGM;
3. La démocratie, par la tenue d’une audience générique menée par le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).

Greenpeace a mis en lumière qu’on ne peut aborder la sécurité alimentairesans mettre en application le principe de précaution qui stipule qu’il n’estpas nécessaire d’attendre des preuves scientifiques hors de tout doute pouradopter des mesures effectives visant à prévenir la dégradation del’environnement ou les atteintes à la santé humaine. « L’application duprincipe de précaution permettrait d’éviter la contamination des aliments parle mais StarLink ou encore la crise de la vache folle », a expliqué EricDarier, responsable de la campagne OGM pour Greenpeace.

Greenpeace a rappelé aux membres de la Commission, la promesse faite parle parti libéral et son chef Jean Charest, durant la campagne électorale, àl’effet d’instaurer l’étiquetage obligatoire des OGM au Québec. « Par souci detransparence, le gouvernement du Québec devrait adopter rapidement unétiquetage obligatoire afin de donner aux consommatrices et consommateursd’ici la possibilité de ne pas manger d’OGM comme le souhaite plus de 90 % dela population. Le gouvernement pourrait s’inspirer de la politique élaboréepar le Parlement européen qui a renforcé les règles de l’étiquetageobligatoire et de la traçabilité des OGM », a précisé Eric Darier.

Greenpeace déplore l’absence de débat public concernant les OGM. Pourcombler ce déficit démocratique, Greenpeace recommande la tenue d’une enquêtegénérique menée par le BAPE. « Ce BAPE générique s’inscrirait dans la traditionquébécoise des grands débats politiques sur les enjeux fondamentaux de notresociété comme ce fut le cas pour l’hydroélectricité dans les années 60. Pourdémontrer le sérieux de la consultation publique, le gouvernement devraitdécréter un moratoire sur la culture des plantes OGM au Québec jusqu’à laremise du rapport final du BAPE », de conclure Eric Darier.

Le mémoire de Greenpeace contient une douzaine de recommandations et peutêtre consulté sur son site Internet.

Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :

Greenpeace Canada
http://www.greenpeacecanada.org/

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