Les gagnants de l’édition 2024 du concours Jeunes agriculteurs d’élite du Québec ont été annoncés. Il s’agit d’Alison Blouin et de Simon Plante de Sainte-Pétronille, à l’Île d’Orléans. Exploitants de la ferme horticole Polyculture Plante, ils se sont dits contents de remporter les grands honneurs de la section provinciale du Québec après avoir été finalistes l’an dernier.
Polyculture Plante exploite 132 hectares, dont 70 en propriété. Les productions principales sont la fraise et la framboise, dont 40 hectares de fraises d’été, 13 acres de fraises d’automne et 1,2 hectare de framboises sous tunnel. À cela s’ajoute des bleuets, des pommes, du maïs sucré, des tomates de plein champ, des oignons ainsi que des courges et des citrouilles. L’entreprise exploite également une érablière (4500 entailles) qui offre des produits de l’érable et plusieurs produits transformés. Toutes les cultures se trouvent sur l’Île d’Orléans à un maximum de 15 minutes de distance de la ferme principale. L’entreprise embauche également 140 travailleurs l’été comprenant 114 travailleurs étrangers temporaires.
Depuis que Simon a joint la ferme familiale en 2009, le chiffre d’affaires s’est multiplié par sept. Les ventes au kiosque, qui représentaient le gros des affaires, représentent maintenant 10% des ventes qui sont dominées par la vente au détail dans les épiceries et différents distributeurs qui vendent jusqu’en Ontario et sur la côte Est américaine. En s’inspirant des méthodes culturales des Pays-Bas, le couple a développé la culture de framboises sous tunnel depuis sept ans. Les plants en pots se trouvent sous une structure trois saisons, dans un substrat de noix de coco. « Ça permet une meilleure qualité, plus de rendement et une meilleure prévisibilité », indique Simon Plante sur cette technique. Faisant le gros de leurs cultures en petits fruits, il est en effet important de réduire les pertes et conserver la qualité de ces fruits très fragiles.
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Alison a récemment rejoint la ferme, après avoir complété une formation technique en gestion et technologie des entreprises agricoles et travaillé 10 ans sur deux autres fermes. Elle est en charge des opérations et de la gestion des employés. Simon détient un diplôme technique en gestion des affaires du Collège François-Xavier-Garneau. Il s’occupe, pour sa part, de la mise en marché, des finances et du développement de la ferme. En plus du couple, les parents de Simon travaillent sur la ferme, tout comme un oncle et une tante.
Les jeunes agriculteurs aimeraient développer dans les prochaines années les cultures sous tunnel, une avenue qui s’est avérée payante, malgré des coûts d’investissement importants au départ. Ce type de culture est également avantageux face aux changements climatiques. Le défi dans les prochaines années sera de contrôler les coûts de production, dont la masse salariale qui continue de grimper avec les hausses du salaire minimum au Québec.
Les grands gagnants des Jeunes agriculteurs d’élite Canada sera connu plus tard en novembre lors de la finale qui aura lieu à Lethbridge, en Alberta. Questionnés sur leurs chances de gagner, Alison et Simon se disent déjà chanceux de pouvoir vivre cette expérience unique et de rencontrer des gens d’un peu partout au Canada. « Pour l’avoir vécu l’an dernier et selon les commentaires des anciens participants, c’est comme une grosse famille. C’est motivant et inspirant de rencontrer d’autres agriculteurs », résume Simon.
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