Winnipeg (Manitoba), 20 septembre 2000 – Devant les menaces des sociétés céréalières de ne pas décharger les wagons provenant du silo Northwest Terminal à Unity (Sask.), la CCB a demandé à la Commission canadienne des grains (CCG) de renforcer la Loi sur les grains du Canada et de veiller à ce que les wagons soient déchargés.
Le silo en question avait obtenu des wagons supplémentaires par le biais du processus dappel doffres de la CCB. Or, il est clairement énoncé dans la Loi sur les grains du Canada que le déchargement des wagons doit procéder si les silos terminaux disposent de lespace nécessaire. Tout silo terminal qui contrevient à cette règle risque de se voir imposer une amende ou de voir sa licence révoquée.
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« La CCB ne permettra pas que le réseau de transport soit paralysé au détriment des céréaliculteurs, a martelé Adrian Measner, vice-président exécutif de la Commercialisation à la CCB. Cest une chose que les compagnies céréalières ne répondent aux appels doffres. Cest une toute autre affaire quelles tentent de pénaliser illégalement les sociétés indépendantes qui prennent part à ce processus. »
À titre dexpéditeur, la CCB a communiqué avec les sociétés de chemin de fer pour garantir lacheminement du grain aux ports.
« Si la CCB ne tenait aucun rôle dans le transport, les compagnies indépendantes et les silos appartenant aux céréaliculteurs seraient à la merci des sociétés qui exploitent les silos portuaires, a expliqué M. Measner. Cela pourrait contribuer à réduire la concurrence en limitant les possibilités de livraison offertes aux agriculteurs. »
En juin dernier, le gouvernement fédéral a annoncé une loi sur le transport selon laquelle 25 pour cent des expéditions de grain de la CCB doivent être effectuées par le biais dappels doffres. La CCB a pris des dispositions pour assurer le bon fonctionnement du système. Or, en dépit des pressions quelles avaient exercées au départ pour obtenir le processus dappel doffres, les compagnies céréalières se sont abstenues de présenter des soumissions.
« Certaines des petites compagnies ont lancé des offres, jugeant de toute évidence quelles pouvaient en maîtriser les risques, a expliqué M. Measner. On serait porté à croire que toutes les compagnies prêteraient attention aux recettes et aux possibilités dacheminement permises par ces appels doffres. »
La CCB est le plus grand négociant mondial en blé et en orge sous la maîtrise des agriculteurs. Établie à Winnipeg (Manitoba), la CCB figure parmi les plus grands exportateurs canadiens et vient au premier rang en ce qui concerne les rentrées nettes de devises au Canada. La CCB vend le blé et lorge des Prairies dans plus de 70 pays et restitue lintégralité de ses recettes, déduction faite des frais de commercialisation, aux producteurs de lOuest canadien.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Commission canadienne des grains (CGC)
http://www.cgc.ca/
Commission canadienne du blé
http://www.cwb.ca/