Santa Cruz (Bolivie), 22 octobre 2002 – Les dirigeants agricoles du Canada n’ont pas pu approuver une déclaration conjointe à la 6e réunion annuelle des dirigeants agricoles du Groupe de Cairns, tenue à Santa Cruz, en Bolivie. La déclaration a été présentée aux ministres du Groupe de Cairns lors de l’ouverture de leur réunion. Elle demandait aux ministres de donner plus de mordant aux propositions du Groupe de Cairns sur l’accès aux marchés et le soutien interne, des documents que le ministre de l’Agriculture du Canada n’approuvait pas, et de fixer une date précise pour l’élimination éventuelle de tous les tarifs et de toutes les subventions qui faussent le commerce et la production. Les dirigeants agricoles de 11 des 17 pays membres de Cairns ont signé la déclaration des dirigeants agricoles.
À lire aussi

Le monde agricole déçu des engagements du gouvernement Legault
Les promesses agroenvironnementales et la tarification carbone ne sont pas à la hauteur des attentes de l’UPA et des Producteurs de grains du Québec. Entrevue.
La déclaration des dirigeants agricoles du Groupe de Cairns obligerait le
Canada à abolir des programmes fondamentaux comme l’assurance-récolte, le
Compte de stabilisation du revenu net (CSRN) et toutes les structures de
mise en marché ordonnée, et elle aurait des conséquences néfastes pour
l’agriculture canadienne. « Aux yeux des agriculteurs du Canada, le CSRN,
l’assurance-récolte et nos structures de mise en marché ordonnée font
partie intégrante du système agricole canadien et l’élimination de ces
programmes est inacceptable », a déclaré Bob Friesen, président de la
Fédération canadienne de l’agriculture (FCA).
« En ma qualité de porte-parole du Canada à la réunion des dirigeants
agricoles, je ne pouvais pas appuyer une déclaration qui outrepassait la
position de la FCA sur le commerce de même que la position de négociation
initiale du Canada sur l’agriculture », d’expliquer M. Friesen. Dans sa
position sur le commerce, la FCA est favorable à des réformes importantes
dans les domaines de la concurrence à l’exportation, de l’accès aux
marchés et du soutien interne.
La FCA estime que les négociations commerciales doivent déboucher sur une
amélioration des revenus des agriculteurs du monde entier. La FCA
demandait à ce que la déclaration stipule que les bienfaits de la réforme
requête n’obtint pas l’appui des dirigeants agricoles des 12 pays membres
du Groupe de Cairns qui étaient présents.
Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Lyle
Vanclief, la position défendue par les porte-parole de l’agriculture
canadienne concordait avec la position du gouvernement du Canada. « Nous
avons besoin de règles plus équitables et d’un système commercial qui
fonctionne pour tous les membres, a ajouté M. Vanclief. Nous devons faire
en sorte que les règles commerciales permettent aux gouvernements des pays
industrialisés et des pays en développement de répondre aux besoins de
exercer d’effet de distorsion sur le commerce. »
« La FCA encourage les dirigeants agricoles et les membres de l’OMC à
ébaucher des propositions réalistes qui contribueront à faire avancer les
négociations », a précisé M. Friesen. Vu le court laps de temps prévu pour
l’exécution du programme de Doha, les membres doivent être constructifs
pour faire en sorte que les négociations sur l’agriculture fournissent à
tous les agriculteurs de la planète, et surtout à ceux des pays en
développement, des règles de jeu équitables qui corrigent les inégalités
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Agriculture Canada
http://Aceis.AGR.CA/
Fédération Canadienne de l’agriculture
http://www.cfa-fca.ca/