Ottawa (Ontario), 29 mai 2003 – « Non seulement l’Union européenne a-t-elle des raisons légitimes de maintenir son interdiction sur l’importation du canola et d’autres organismes génétiquement modifiés (OGM), mais le gouvernement fédéral devrait profiter du débat que provoque cette question sur la scène internationale pour réévaluer ses positions et éventuellement mettre en place un système de contrôle rigoureux des cultures transgéniques tel que recommandé notamment par la Société royale du Canada », a déclaré aujourd’hui le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement et député de Rosemont―Petite-Patrie, Bernard Bigras.
Le député a souligné que le Bloc Québécois réclame depuis plusieurs mois que le Canada appose sa signature au Protocole de Carthagène sur la biosécurité, ce qui implique un resserrement des mesures de précaution pour éviter la contamination de l’environnement ainsi que le respect des pays qui appliquent ce principe. Il souligne également que l’Égypte, l’un des quatre pays membres de la coalition qui a porté plainte devant l’Organisation mondiale du commerce pour contraindre l’Union européenne à ouvrir ses frontières aux aliments génétiquement modifiés, a déjà fait marche arrière en expliquant vouloir ainsi respecter « la nécessité pour chaque nation de pouvoir préserver une protection adéquate et effective aux consommateurs et à l’environnement ».
« Les préoccupations de l’Union européenne ne sont pas motivées par des questions politiques ou même économiques, mais bien environnementales. Plutôt que de dilapider les fonds publics en appuyant les Américains dans leur démarche, alors que la part des cultures d’OGM au Canada est minuscule si on la compare au même type de cultures aux États-Unis, le gouvernement fédéral serait beaucoup plus avisé de revoir sa politique à l’égard des cultures transgéniques et ainsi éviter la fermeture des marchés étrangers aux produits canadiens », a conclu Bernard Bigras.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
Bloc québécois
http://www.blocquebecois.org/
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