Québec (Québec), 28 février 2006 – La Financière agricole du Québec devancera, dès le début d’avril 2006, le versement aux producteurs de porcs d’un montant de 42 millions de dollars représentant une partie de la première avance de compensation de l’année 2006, prévue pour juillet.
C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Monsieur Yvon Vallières, en présence de Monsieur Laurent Pellerin, président du conseil d’administration de La Financière agricole du Québec et président de l’Union des producteurs agricoles, de Monsieur Claude Corbeil, président de la Fédération des producteurs de porcs du Québec, et de Monsieur Jacques Brind’Amour, président-directeur général de La Financière agricole du Québec.
Cette décision résulte d’un accord entre La Financière agricole du Québec et la Fédération des producteurs de porcs du Québec. Elle a été prise à la lumière de l’analyse des données les plus récentes sur la situation économique qui prévaut présentement dans le secteur porcin. L’aide provient du Programme régulier d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA).
« Le cri d’alarme lancé ces dernières semaines par les agriculteurs est l’illustration d’un malaise plus profond vécu au sein du secteur porcin, attribuable entre autres au moratoire sur les fermes porcines, à l’appréciation de la devise canadienne et aux problèmes de la maladie qui sévit dans les cheptels, a mentionné le ministre Yvon Vallières. Dans ce contexte, le gouvernement du Québec doit continuer à assumer un leadership et a réaffirmé sa volonté de soutenir le secteur porcin au Québec. »
Les discussions entre les différents intervenants ont permis d’accélérer le processus du programme ASRA et de faire preuve de souplesse de manière à ce que l’aide accordée permette aux producteurs porcins de poursuivre leurs activités. La Financière agricole versera aux adhérents du programme ASRA des avances totales de près de 42 millions de dollars, soit de 45 dollars par truie et de 3,40 dollars par porcelet.
Selon M. Vallières, la situation actuelle nécessite une attention particulière. Une approche individuelle, basée sur la situation réelle de chaque entreprise, a donc été mise en place avec La Financière agricole du Québec. Ainsi, les producteurs concernés auront tous été joints d’ici quelques jours afin d’évaluer la situation financière de chacun et de les informer des programmes disponibles pour leur venir en aide afin de mieux traverser cette période difficile.
Cette aide ne saurait être suffisante si le Ministère et les différents intervenants ne tentaient pas d’enrayer une des causes de la situation actuelle, soit le syndrome de dépérissement postsevrage. Ainsi, le MAPAQ, en collaboration avec ses partenaires, la Fédération des producteurs de porcs du Québec, l’Association des médecins vétérinaires de l’industrie animale et la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe, effectuent différentes études pour évaluer la situation et mieux comprendre cette maladie qui affecte la production porcine.
Pour Monsieur Laurent Pellerin, « ce n’est qu’en se donnant une vision globale et structurante du secteur porcin au Québec que nous pourrons, ensemble, solutionner les problèmes que connaît ce secteur de production et ainsi faire face aux défis que nous aurons à relever dans les mois et les années à venir ».
De son côté, Monsieur Claude Corbeil se dit satisfait de cette annonce. « Nous avions formulé deux demandes. Depuis l’automne dernier, le prix du porc a chuté. Des problèmes de liquidité se font sentir et nous avons un programme d’assurance stabilisation prévu pour ça. Les années 2004 et 2005 ont permis de renflouer les fonds du régime porcs parce que les producteurs n’ont reçu aucune compensation. L’année 2006 s’annonce tout autre. Nous sommes donc satisfaits qu’on devance les compensations prévues pour juillet. » Monsieur Corbeil reste très préoccupé par la situation des fermes aux prises avec des problèmes de santé animale. Il souligne cependant que le climat de travail avec La Financière et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation est très positif et que tous les intervenants comprennent bien la situation : « La Financière évalue actuellement l’ampleur de l’intervention du Programme canadien de sécurité du revenu agricole (PCSRA) et nous attendons de voir les suites qui seront données. » Le président de la Fédération souhaite en effet qu’un programme d’aide spéciale soit mis en place pour les producteurs dont les troupeaux sont touchés par la maladie.
Pour sa part, Monsieur Jacques Brind’Amour a mentionné que la gestion des risques des entreprises agricoles est au cour même de la mission de l’entreprise qui soutient les producteurs lorsqu’ils rencontrent des périodes difficiles. « Nous sommes des plus heureux de soulager quelque peu la pression financière que subissent les producteurs de porcs en cette période plus difficile. »
En plus du programme ASRA, La Financière agricole du Québec administre des programmes d’assurance et de financement destinés aux entreprises agricoles, notamment le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA).
Enfin, les intervenants ont tous uni leurs voix afin de rassurer les consommateurs au sujet de la viande de porc. Le circovirus n’est pas une maladie transmissible à l’être humain. La population doit savoir qu’il est tout à fait sécuritaire de consommer des produits de porc.
Site(s) extérieur(s) cité(s) dans cet article :
La Financière agricole du Québec
http://www.financiereagricole.qc.ca
Ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ)
http://www.mapaq.gouv.qc.ca
Union des producteurs agricoles (UPA)
http://www.upa.qc.ca/
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