Le blé, qui a connu des semaines difficiles, rebondi à Chicago, alors que les autres grains ont affiché des hausses modestes devant l’absence d’actualité notable à se mettre sous la dent.
Plusieurs analystes tablaient en effet sur la pluie causée par l’ouragan Patricia pour apporter un répit aux terres les plus au sud-ouest des États-Unis où le blé d’hiver est en pleine période d’émergence. Ce sont toutefois les zones les plus près des côtes qui ont bénéficié de la pluie, ce qui met toujours sous pression les terres du Kansas, du Nebraska et de l’Oklahoma. Les prix ont de plus été influencés par les prévisions médiocres fournies par le ministère de l’Agriculture des États-Unis.
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La Russie, l’Ukraine et l’Australie souffrent aussi de la sécheresse. Selon Reuters, l’un des principaux exportateurs de blé australien, CBH Group, avait abaissé sa prévision de moisson de blé à 7,8 millions de tonnes, bien en deçà des 9,53 millions de tonnes attendues par le gouvernement. Les producteurs australiens doivent débuter les récoltes en novembre mais El Nino pourrait brouiller les cartes sur le déroulement de la saison.
Le soya a terminé en baise après une semaine incertaine. Les chiffres à l’exportation demeurent bons mais les observateurs s’inquiètent à savoir si la Chine ralentira ses commandes pour l’avenir. Les prévisions de récoltes s’annoncent bonnes aussi en Amérique Latine où, contrairement aux États-Unis, la pluie est prévue en cette période de semence pour le soya. Déjà, plusieurs envisagent une production supérieure à celle de 2014-2015 pour la fève.
Le maïs a terminé dans le vert mais le prix tergiverse entre les pertes et les gains. La récolte aux États-Unis se déroule très bien et en arrive à son dernier quart. L’offre mondiale demeure abondante, ce qui pèse sur les prix des marchés. les exportations de maïs accuseraient également un retard de 28 % par rapport à l’année dernière. Dans ce contexte, les producteurs sont hésitants à vendre à un prix aussi réduit et préfère conserver leur récolte jusqu’à ce que le prix remonte. Le chef de la direction de Bunge a toutefois averti qu’une vague de vente de grains pourrait se produire en début d’année, les agriculteurs attendant le plus possible pour vendre. Les courtiers ont toutefois tenu compte des chiffres prévoyant des semis moindres pour le maïs en 2016 en raison des prix.
Le boisseau de blé pour décembre a monté de 6,4% à 5,2200 US contre 4,9050 US une semaine plus tôt. Le boisseau de soya pour janvier, le plus échangé, a terminé la semaine à 8,8575 $US, contre 8,9600 $US, en baisse de 1,14 %. Le boisseau de maïs pour décembre a fini la semaine à 3,8225 $US contre 3,7975 $US le 23 octobre, soit une hausse de 0,7 %.